Infos Transport (Patrice Salini)

Le bilan annuel de l'ORTC est en ligne.  Il souligne, pour les passagers, la " Stabilité globale des trafics passagers aériens et maritimes ( entrées & sorties ), croisiéristes compris depuis 2012", sur fond de record pour l'aérien - du largement à Figari - et de recul du maritime dont les transports de et vers Marseille fléchissent sensiblement au profit de Toulon. Ainsi, l'aérien revient à des parts de marché proches de celles d'il y a 20 ans, grâce à un "basculement de plus de 600000 passagers en 5 ans d'un mode vers l'autre. Une information touristique : il y avait, au 15 Août autour de 423 000 personnes de plus que le 28 février.  Le transport roulier de fret est de son côté en  progrès (+2%) le transport avec Marseille reprenant des parts de marché par rapport à Toulon et Nice.  Voir le bilan 2015 de l'ORTC en ligne

voir l'interview  en ligne

La bataille navale a fait rage pour le fret au cours du mois de février 2016. L'ORTC nous livre aujourd'hui ses statistiques.  Première indication : le niveau d'activité, après un mois de janvier perturbé et en baisse, repart à la hausse (+ 4,2% en mètres linéaires). On se souvient que la situation de janvier avait plutôt profité à la Corsica ferries, jouant son rôle d'amortisseur de conflits maritimes.  Seconde indication, la "Linea" a capté 17450 mètres linéaires, chiffre significatif.  Alors que l'on a largement évoqué la clause de non concurrence "non respectée" selon les plaignants, il est intéressant de relever les variations d'activité des autres compagnies. Qui donc y a perdu ?  Et c'est là la troisième indication. Au fond, la #MaritimaFerries n'a pas (dans l'absolu) ou peu (relativement) perdu de trafic au profit de la #Linea. Ce sont les autres compagnies qui ont cédé des parts de marché. Résultat inattend...

Quelques faits : Le jugement du tribunal de commerce "dénouant" le règlement judiciaire - ouvert le 28 novembre 2014 - étant daté du 20 novembre 2015, la clause dite de non concurrence serait effective jusqu'au 20 mai 2016. Cette clause est  l'un des paragraphes d'un engagement de confidentialité, chose semble-t-il très "singulière". Curieusement encore,  cet accord ne devait pas être rendu public (pourquoi ?) sauf accord des parties - ce qui ne semble pas être le cas.  La dite clause de non concurrence  - sans qu'on sache vraiment qui l'a signée -  impose aux candidats "de ne pas solliciter ou offrir, directement ou directement, pour leur compte ou le compte de toute entité qu'ils contrôlent" , des services aux clients de l'ex-sncf.  C'est la légalité de cette clause même qui est aujourd'hui contestée par CM Holding.  Elle touche en outre de front à la liberté de choix des voies et moyens propre des transporteurs...

Via Stella a mis en ligne le référé - long - du TC de Marseille. Avec au menu les arguments juridiques de part et d'autres. A l'heure qu'il est on ne sait pas si il y aura appel. Reste bien entendu à savoir ce que feront les chargeurs "clients" des compagnies .... Lire de référé.