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#Dourges-Tarnos 5ème épisode : l'autoroute ferroviaire abandonnée, ou le retour du bon sens

A vrai dire je n'y croyais pas. Depuis Juin (voir mon blog ) on pouvait penser l'incroyable projet d'autoroute ferroviaire Dourges Tarnos bouclé. Comme si des prévisions discutables, un dossier technique bancal, une étude environnementale laissant de côté des points essentiels, et une rentabilité considérée comme négative, pouvaient n'avoir aucun effet. Pire, on pouvait avoir le sentiment que les commissaires enquêteurs n'avaient pas pris en compte les objections majeures formulées par les citoyens, tout autant que par les élus et de nombreux experts. Et puis au détour d'un interview le Secrétaire d'Etat aux transports, Alain Vidalies  @AVidalies,   qui a sans doute le mérite d'avoir un ancrage local landais, on apprend que le gouvernement abandonne le projet, en exposant un argumentaire partiellement comparable au nôtre. On peut penser que le Maire de Tarnos avait pu se faire entendre ! Ce qui le comble de joie - lire le communiqué - Mais tout n'

Dourges Tarnos 5ème épisode : les résultats de l'enquête publique

Les résultats - le rapport - de l'enquête publique (en fait deux rapports correspondant aux deux phases de l'enquête, la seconde, en Ile de france, ayant été lancées par la suite) ont été mis en ligne.  Des rapports à la fois instructifs, et peu inspirés - pour ne pas dire pas du tout - sur le plan économique.  Voir le site de l'enquête Que tirer de ces rapports : 1. La commission d'enquête  est assez peu convaincue par le dossier en ce qui concerne les nuisances. Elle fait, à cet égard des recommandations.  2. S'agissant des itinéraires, la Commission a apprécié les compléments apportés, en particulier en ce qui concerne le tracé via Angoulême. En revanche, concernant l'Ile de France, elle souligne que "le dossier présenté à l’enquête publique est resté très succinct, pour ne pas dire indigent". Des mots sévères dans le langage administratif ! Une sévérité réitérée de ma nière  globale sur la qualité du dossier francilien  "ne permettan

Dourges-Tarnos : 4ème épisode, mon papier publié dans TIH n° 463 : "une idée saugrenue bien coûteuse"

TIH a publié dans son numéro 463 mon article consacré à la liaison Dourges-Tarnos d'autoroute ferroviaire.  Le document analyse le dossier de l'enquête publique (partie économique et technique).  Voir la copie de mon article de TIH A noter, le Maire de Tarnos, Jean-Marc Lespade, répond dans le même numéro au questions de TIH. Pour lui, l'autoroute ferroviaire ne répond pas à l'intérêt général, mais vise à "satisfaire les intérêts de quelques industriels sur le dos des contribuables français"... A suivre

Dourges-Tarnos : 3ème épisode - mon avis posté sur le site de l'enquête publique

Voilà l'avis que j'ai posté aujourd'hui sur le projet. "1. Il est surprenant que l'enquête publique soit faite après la délégation de service public. Est-ce bien normal ?  2. Concentrée en Europe sur les courtes distances et les franchissement d'obstacles naturels, l'autoroute ferroviaire, ne représente aux USA, pays ne subissant pas les contraintes de gabarit européennes, que 10 % des mouvements.  Pourquoi donc faire une priorité du système le plus couteux et  le moins compétitif pour développer le rail-route ?  3. Le projet est techniquement fragile comme le montrent très bien RFF et la contre-expertise.  4. L'analyse économique et la contre-expertise mettent en évidence la fragilité des prévisions, et de réelles divergences d'analyse sur les bénéficiaires des avantages tirés de l'autoroute ferroviaire.  L'avantage attendu pour les clients « européens » compense peu ou pas la perte pour la puissance publique. En outre on ne compren

Dourges-Tarnos en autoroute ferroviaire : début de notre feuilleton.

Tout bon dossier vaut bien un peu de scénarisation.  Habituellement le "strorytelling" consiste à raconter des histoires en vue de susciter l'adhésion.  Dans l'affaire qui nous occupe - tracer et faire rouler une autoroute ferroviaire de Dourges à Tarnos - l'histoire serait plutôt triste ou déprimante. On voit en effet émerger d'un dossier d'au moins 1400 pages, base d'une enquête publique, derrière un discours tout administratif, et un empilage considérable de considérations diverses, une réalité toute nette, toute simple : il faut des trésors d'imagination pour croire ce projet rentable pour la collectivité, et tout autant pour prendre pour réalistes les hypothèses des promoteurs.  Et qu'on se rassure, ça n'est pas (seulement) mon point de vue, mais celui de la contre-expertise menée sous l'égide du Commissariat Général à l'Investissement.  A suivre.