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Affichage des articles associés au libellé transport

#Infrastructures de #transports : avons nous assisté à un mirage ou à un enfumage en 2018 ?

Infrastructures de transports : avons nous assisté à un mirage ou à un enfumage en 2018 ?   L’an passé, à peu près à la même date, on nous annonçait une hausse significative des investissements publics de transport, contrastant avec le passé récent. L’augmentation avancée pouvait faire rêver les naïfs, et douter les autres. La sortie cette semaine des Comptes des transports de la Nation pour 2018 vient utilement (re)dresser le tableau complaisant  livré à l’automne dernier. Commençons par les constats fiscaux . Les recettes publiques tirées des transports ont augmenté : 2,3 milliards € de plus sont tirés de la TICPE (carburants), bénéficiant largement à l’Etat qui capte 18,6 des 32,8 milliards prélevés. En outre les recettes fiscales tirées par ailleurs de la route sont stables à hauteur de 6,8 milliards (contre 0,4 pour le rail et 3,6 pour l’aérien). La recherche de recettes supplémentaires doublée d’un discours d’équité fiscale risque de mal passer. Venons en aux i

Transport, Rentrée.. ?

Le grand mérite des rentrées, c’est bizarrement d’en attendre des nouveautés. Comme si des vacances – si tant est que les politiques en prennent et ne cèdent pas aux mirages de la communication estivale - avaient pour effet de permettre un chambardement, une sorte de « reset » politique et social. En fait de quoi, septembre et octobre déçoivent nécessairement, non par l’absence totale de nouveauté, mais par les espoirs déçus, et, le plus souvent la simple et logique continuité. L’été repose parfois, apaise sans doute, et le plus souvent conduit à une sorte de redécouverte. Tiens, la vraie France existe, elle ne s’était pas vraiment assoupie, et les problèmes d’avant, sont toujours présents après l’été.  On sait déjà – on le savait déjà avant – quels « dossiers » (horrible mot désignant un problème ou un projet) seront mis sur le devant de la scène. On n’échappera pas à un nième feuilleton autour de la loi mobilité, à des tergiversations fiscales autour des transports routiers, ni mê

Brexit or not ?

Brexit, dur, mou, Brexit tout de même. L’inquiétude monte. Et finalement, cela m’amuse.  Le Royaume-Uni avait réussi à rester à l’écart tout en étant « dedans ». C’était l’UE mais avec frontières.  D’où nos murs calaisiens, la jungle et autres effets externes (criminalité, trafics, drames), consentis indirectement via un traité spécifique dit du Touquet [1] .   Ce qui s’annonce est bien entendu, dans le pire des cas, une amplification du désordre généré par la frontière figurée par la Manche, et une complexification des échanges entre l’UE et le Royaume Uni.  Même plus « soft », le Brexit ne peut être en effet qu’un grand pas en arrière du point de vue de la fluidité des échanges. Il n’en faut pas moins pour que ceux qui en sont les vecteurs et donc les acteurs – transporteurs et organisateurs de transport – s’émeuvent du Brexit et de l’hypothèse du Brexit dur. Et bien entendu cette inquiétude est partagée des deux côtés du Channel.  En fait ce qu’on redoute c’est finalement

#Transport #Routier : entre incompréhension et lassitude ?

Le problème des politiques des transports, c'est qu'elles combinent - j'allais bêtement dire logiquement, ne serait-ce qu'en raison de leur longévité - l'incantation et l'inefficacité . Le drame est que cela provoque à la fois de l' incrédulité et du ressentiment. La situation actuelle est cependant tendanciellement bien pire. On combine - mais ça n'est pas la première fois - plusieurs facteurs alimentant si ce n'est l'incompréhension, mais un réel mal de tête chez nos transporteurs. Les raisons en sont multiples : 1. La hausse du cours du pétrole,  importante en 2018,  2. La hausse des taxes sur le carburant (TICPE), 3. L'annonce d'une vignette poids lourds pour 2020,  4. L'approfondissement de la compétition des pavillons à bas coût des PECO dans un contexte laissant penser qu'une égalisation des conditions de concurrence a peu de chance d'advenir, et de la détérioration de notre balance commerciale de biens.  Ce

#Grands_projets #Transport : on paie le prix d'un mode d'évaluation défaillant.

Par souci démocratique sans doute, la concertation ou la consultation sur les grands projets d'infrastructures ou par exemple sur les marchés susceptibles de faire l'objet d'obligations de service public (test de marché), suit un certain nombre de règles précises et formalistes.  Pour autant, nous savons tous que nombre de projets contestés, ayant souvent reçu l'onction d'une Déclaration d'Utilité Publique, et franchi les différents obstacles des études et consultations publiques, demeurent contestés, et malheureusement contestables. Au surplus, pour la majorité des citoyens, l'ensemble du processus préalable à la décision publique est largement ignoré, et les arguments méconnus.  Les élus, de leur côté, s'en tiennent souvent aux rapports - théoriquement livrés par des experts - qui leur sont remis.  Nous connaissons le résultat, dont témoigne, si je puis dire, le déséquilibre financier de SNCF-Réseau, ou les incertitudes fortes sur la charge réelle

#SNCF #Transports : Des transports et de la politique disruptive

Des transports et de la politique disruptive  C’est entendu. Le propre de la politique du Gouvernement c’est de devoir être  « disruptive ». Dans l’esprit de son « grand inspirateur », il s’agit bien de rompre, et le plus vite possible, avec des pratiques anciennes, ou plus généralement avec les politiques anciennes. Nouveau regard, nouvelle méthode, nouveaux objectifs.   En fait ce qui frappe c’est n’est pas tant cette envie de changement – le propre des élections c’est de le permettre – que cette  valorisation de la rupture . Ce qui compte alors ce ne sont pas les nouveaux objectifs, la nouvelle vision ou même la nouvelle méthode, c’est le fait de rompre. Finalement le qualificatif l’emporte sur le contenu. Quand une concession sur un rapport fait office de négociation… Ainsi en est-il de la réforme de la SNCF. Disruptive, l’approche même de la réforme l’est. On a cru un instant qu’un traditionnel rapport technocratique allait se substituer au débat. En fait il l’a résumé, c

#Grands_Projets : Evaluer autrement pour sortir du fantasme

Sortir du fantasme des grands projets Les politiques aiment les grands projets, ceux qui semblent pouvoir marquer l’histoire. Mais autant un palais ou un monument peuvent passer à la postérité sans se voir opposer la question de leur utilité économique, ou du moins pas de manière radicale,   autant un grand projet d’infrastructure est censé avoir une rentabilité économique et sociale. Et du coup leur volonté néglige parfois un peu la qualité de l’évaluation socio-économique des grands projets. Plus ils fascinent, moins leur analyse semble rigoureuse. Au cours de ma vie professionnelle, j’ai été plusieurs fois confronté – soit dans des fonctions d’étude, soit dans celle de cabinet – à la passion qui entoure de grands projets d’infrastructure. Ceux qui n’ont pas connu le long feuilleton autour du canal Seine-Nord (qui a mobilisé un nombre considérable de grands noms politiques) découvrent aujourd’hui, incrédules, celui sur la liaison Lyon Turin. Mais il y a eu ou il y aura, le tunne

#Deliveroo, #Uber et l'asymétrie...

Qu'est-ce qui choque dans les conflits opposant des travailleurs indépendants et des plate-formes de type Deliveroo ou Uber ?   Un rapport de force fortement déséquilibré entre un organisateur de transport et son sous-traitant transporteur.   On pourrait penser que le monde numérique est à l'origine de ce déséquilibre. En réalité le numérique n'a changé que le mode d'organisation des transports et non le rapport asymétrique entre le donneur d'ordre organisateur et l'exécutant de l'opération.  Le partage de la recette entre ces deux acteurs ne peut en aucun cas être équilibré. D'un côté on a l'accès au marché, sa structuration, la tarification, et de l'autre la production locale d'une prestation. Grand consolidateur, l'organisateur de transport, souvent montré du doigt dans l'histoire, fabrique, nous le savons bien, de la productivité, de la réactivité, de l'adaptation au marché, ce que ne peut rêver faire l'entreprise indiv

#Corse #Transport : Eté 2016 Record pour les passagers

Selon les données publiées par l'# ORTC , " Au cours de la saison 2016 ( Mai à Septembre ) 5 580 944 passagers aériens et maritimes ont été transportés, soit + 1,8 % par rapport à la saison 2015." Ce niveau est donc un nouveau record de trafic. Comme le fait remarquer l'ORTC, le transport de passagers est cependant relativement stable depuis 7 années, mais connait une restructuration sensible au profit du transport aérien (en gros en progression de 10 points de part de marché). L'analyse du transport de passagers en septembre sur le réseau maritime français , fait ressortir une part de marché de la #Corsica_ Linea  tombée à 10% contre 12% pour la #Méridionale et 79 % pour la #Corsica_Ferries. La ligne ouverte par la Corsica Ferries sur Porto-Vecchio permet au trafic passagers d'être multiplié par 2,5 sur ce port par rapport à 2015. Dans le même temps la progression du transport aérien sur Figari a été de 20 %. 

Taxis, VTC, Transport routier : Paroles illusions et réalités

Le conflit VTC-TAXI dure depuis des années. Avec une accélération depuis  2014 ( voir mon article au cercle "Les Echos" ). Le transport routier français de fret souffre - depuis de longues années - de l'érosion de sa position en Europe puis sur le territoire national.  Face à ces deux phénomènes, ces deux crises, les pouvoirs publics ont tendance, comme de coutume, à répondre sur deux registres :  Le premier est celui du discours. En d'autres termes il s'agit de reprendre les thèmes (comme celui, fourre-tout, de la concurrence déloyale) de certains mécontents, et d'assurer qu'on se mobilise pour combattre le dérèglement coupable.  Le second est celui de la production normative : textes réglementaires, lois, initiatives de principes auprès de la Commission et du Conseil Européens.  L'intérêt politique de ces postures est visible : il crée un sentiment - provisoire - de compréhension.  Ainsi fleurissent des myriades de textes qui viennent s'

#Corse #Transport : Flux touristique #record en Juillet 2016

Près de 1,5 millions de passagers  On pouvait s'en douter... le volume de transport de passagers de et vers la Corse a été en progression de +  12% en juillet 2016 par rapport à 2015.  Et si l'Aérien continue de connaître des taux de croissance importants ( +15 % ), le maritime progresse tout de même de près de 10 % ( 9,9% ). Sur 12 mois on flirte avec les 7,7 millions de passagers.  Comme le souligne l' ORTC  il s'agit aussi d'un record pour un mois de juillet, puisqu'on atteint près de 1,5 million de passagers, l'effet calendaire ayant donné un petit coup de pousse avec 5 week-end.  On retrouve là des niveaux supérieurs donc aux plus hauts historiques de 2010. C'est même la "saison" qui s'avère progresser par rapport à 2015, avec une progression pour les 3 premiers mois de 4,5% et selon l'ORTC de 3 % par rapport à 2010.  Du côté maritime, on ne peut que relever la forte progression de #Porto-Vecchio, bénéficiant d'une

#Corse : Transports de passagers en forte hausse en Avril et record absolu sur un an

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Alors qu' ici et là on disserte de la prétendue reprise (le fameux "ça va mieux" ), les données relatives aux entrées/sorties de #Corse (#ORTC -www.ortc.info), confirment une forte progression des trafics de passagers en avril 2016 ( +9,8% quand même !). Et ce résultat ne vient pas seul. C'est l'ensemble des 12 derniers mois  qui progresse fortement ( +7% ) permettant à l'ORTC de nous annoncer un record (un peu plus qu'en avril 2011), à plus de 7,55 millions de passagers sur l'année.  Source : toutes les données sont issues des publications de l'ORTC Le résultat obtenu est d'autant plus intéressant que, dans le contexte maritime que l'on sait, le transport par mer contribue à son tour à l'embellie, la Corsica Ferries progressant même de 25 %.  

#Corse Transport de passagers : Novembre 2015 très bas

Le mois de novembre, pour lequel l'#ORTC vient de publier les statistiques, est très bas, avec un recul global de -8% du transport de passagers par rapport à 2014.  Un recul plus fort pour le maritime ( -10,66% ) que l'aérien ( -6,58% ). La grève (20/11 au 3/12) se traduit par une baisse beaucoup plus sensible de l'activité sur Propriano et Île Rousse. Au total, il n'y a guère que le nombre de passagers sur Bonifacio qui progresse. 

La politique #maritime de la #Corse. Questions après la victoire de #Pè_a_Corsica

La politique #maritime de la #Corse. Questions après la victoire de #Pè_a_Corsica La politique des transports maritimes intéressant la Corse est soumise depuis maintenant de trop longues années, au rythme d’un feuilleton, enchaînant rebondissements et coups de théatre, sans stabiliser la situation. On peut même dire que l’on joue depuis plus de 25 ans, une sorte de jeu de la patate chaude, le suivant héritant de l’objet brûlant. Or l’élection territoriale du 13 décembre devra nécessairement trancher dans le vif, si, et on peut penser qu’il en sera ainsi, le « dossier » est, enfin, examiné avec sérieux. Ce qui n’empèche nullement les incertitudes. D’autant que les acteurs ne restent pas l’arme au pied, à l’instar des professionnels ayant créé Corsica Maritima, bien décidés à former un appel-nullité   contre la reprise par Rocca de la SNCM.   De toutes façons, la SNCM a une existence légale qui s’éteindra le 4 janvier. ·       A cette date, la question qui se posera sera

#Corse : #transport de# passagers record en octobre

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Le mois d'Octobre aura été un mois record pour le transport de passagers régulier de et vers la Corse. Ainsi que le rapporte l'ORTC  dans son flash, l'aérien (+11,2% par rapport à octobre 2014) et le maritime (+ 9,8%) sont en forte croissance, et on atteindrait donc à une unité près les 500 000 passagers en octobre (+10,5%). Une première. Reste que ce résultat, enfin favorable à l'étalement de la fréquentation touristique, et sans doute favorisé par un automne clément, est le signe de la poursuite de la reprise du maritime et  de la croissance aérienne Graphe de l'évolution du transport de passagers en octobre depuis 1999

#Corse #Transport : Septembre plutôt bon.

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L'# ORTC vient de mettre en ligne son "Flash".  Avec un résultat attendu et prévisible.  Septembre 2015 a vu le nombre de passagers dépasser les 872000, soit 4,8 % de mieux que septembre 2014. Et pour une fois, bateau (+2,4%) et avion (+7,7%) sont en progression. On demeure cependant en deçà du niveau haut de 2012.  • Globalement, comme le rappelle l'ORTC : " Au cours de la saison 2015 ( Mai à Septembre ) 5 481 619 passagers aériens et maritimes ont été transportés, soit + 0,6 % par rapport à la saison 2014. Les trafics stagnent désormais depuis 7 ans ."  • Sur le plan maritime, la #CorsicaFerries tire plutôt mieux son épingle du jeu. Tableau tiré du flash de l'ORTC Cette évolution par compagnie a mécaniquement pour effet de faire reculer les ports d'Ile-Rousse, Propriano et Porto-Vecchio.  La saison maritime s'inscrit globalement en recul de 1,5% . • Pour l'aérien, la croissance de #Figari représente 82%  de  l'augmentati

#Transport #Logistique #Organisation de transport : #DSV a signé pour acquérir #UTI

Les concentrations "majeures" continuent. Cette fois-ci c'est le danois #DSV qui acquiert l'américain #UTI.  Voir le communiqué de DSV Cette opération consiste pour l'opérateur multimétiers scandinave à se porter acquéreur,  pour  1,35 milliards de $,  d'un grand réseau mondial de "freight forwarding" (CA de   3.9 milliards $ and 21,000 employés dans 58 pays).  Une annonce qui renforce encore un peu plus la prédominance des forwarders du nord-est de l'Europe. C'est la quatrième opération majeure de l'année après celles du groupe Jacob et l'achat de Toll par la poste japonaise. 

#Corse : Comment évolue fréquentation touristique ?

Nous n'avons pas encore les chiffres de transport pour le mois d'Août que déjà les discussions autour du niveau de fréquentation touristique ont lieu. Sur la base - évidente - de différences locales quant au niveau et la nature de cette fréquentation. Sans parler de l'évolution de ce qui est "marchand" et de ce qui ne l'est pas.  Reste que les analyses se contentent souvent de comparer à l'année précédente la période considérée. Or, un mécanisme profond est à l'oeuvre. Si le transport estival par air augmente régulièrement en gros depuis 2005 (sauf en juin 2015)- après un fléchissement significatif - le transport maritime est  en tendance en retrait par rapport à 2009 ou 2010.  Nous sommes par exemple  loin du million de passagers maritimes de juillet 2010, et il est probable qu'Août 2015 soit bien en dessous du haut niveau de 2009. Cette modification structurelle est aussi une modification probable de la clientèle,  des pratiques touristiques et