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Affichage des articles du novembre, 2019

#Corse #DSP #Semop : encore des questions

DSP Maritime Corse et société régionale : continuité et rupture L’Assemblée de Corse vient d’adopter ce 29 novembre 2019 - sous les applaudissements de la majorité - un texte essentiel portant création d’une « compagnie corse en charge du service public maritime ». Dans le même temps, ce texte définit l’architecture de l’organisation future de la continuité territoriale maritime. On parle d’un vote historique... Le rapport adopté est doublement essentiel : il marque une étape importante dans le processus annoncé en 2016, mais il constitue une rupture par rapport au schéma envisagé il y a trois ans et les pistes avancées depuis. La constitution d’une SEMOP, société d’économie mixte à opération unique dont la Collectivité de Corse sera l’actionnaire majoritaire, témoigne tout à la fois d’une continuité dans l’analyse et des ruptures significatives opérées. - En effet, c’en est fini de l’articulation entre une société d’investissement détenant des navires, et deux sociétés d’exploitation,

#politique des #Transports : les trois rationalités

J’ai un jour, en me fondant sur l’évolution des politiques des transports - en pensant bien sûr que le raisonnement marchait aussi pour d’autres domaines - distingué trois types de rationalités pouvant être «  mobilisées  » (qu’on me pardonne pour le côté schématique de la chose) : - La rationalité objective : la plus simple, on dit ce qu’on fait ou qu’on va faire concrètement (programme), et on en décline les conséquences. C’est ni plus ni moins ce qu’on fait Napoléon III ou Georges Pompidou avec leurs programmes d’infrastructures. Hélas, face à des objectifs plus complexes, les politiques peinent à formuler (et à financer) des programmes... la lutte contre le changement climatique est « systémique », or ils n’ont pas la culture systémique.  Mieux vaut donc pour eux se reporter sur autre chose. - La rationalité subjective : Tout aussi simple, elle s’adresse directement à nos croyances, nos superstitions.  On nous dit faire ce qu’on croit bon pour nous. Si le programme répo

#Transports, SUV, #Poids_Lourds : Faire de la morale sans action positive ne peut que créer du ressentiment

Comment dire : j’ai une sorte de malaise face aux injonctions stigmatisantes visant un jour les poids lourds, un autre les SUV, demain les pauvres qui « profitent » de transferts sociaux, etc.. La réalité c’est que tout cela relève de processus simples consistant à marquer le discours politique de dogmes moraux, de tenter d’opposer à certaines pratiques sociales une idéologie de la réprobation bien vite suppléée par une proposition fiscale. La morale devient l’auxiliaire de la politique fiscale. Reste l’efficacité économique ou écologique de tout celà. J’ai du mal à penser que la stigmatisation des poids lourds change d’un iota la répartition modale. Dans toute stigmatisation, à fortiori prolongée par une nouvelle taxation, il y a nécessairement outre à travers une culpabilisation et une fiscalité alourdie, des effets que je crois assez peu évalués, directs et indirects. On ferait bien de les explorer ! Mais passons. Pour revenir au seul transport terrestre de marchandise