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Affichage des articles associés au libellé politique des transports

Mais où est donc passée la politique des transports Par C. Reynaud et P. Salini

  Où est donc passée la politique des transports ? On peut avoir l’impression depuis maintenant plusieurs années voire des décennies, que les politiques de transport ont progressivement perdu leur contenu, leur dimension concrète et opérationnelle. Pourquoi donc ? Nous avons depuis plusieurs années mis en cause l’absence de réflexion prospective, la disparition des utiles travaux de planification, la disparition des instances de concertation… mais il n’est pas certain que cela explique tout. Tout le monde court après la balle… Ceci étant des études sont conduites, revendiquant la qualité d’études prospectives ou de travaux de planification. Mais elles demeurent très spécifiques quant au sujet traité et émanent de tout un ensemble d’organismes, services de l’administration, agences de l’Etat, organisations professionnelles, think-tanks, qui agissent le plus souvent sans coordination et se sentent investis pour définir l’avenir faute de l’existence d’une autorité qui en assu...

40 ans le politique des transports terrestres de fret : la lente incompréhension

40 ans de politique des transports terrestres de fret : La lente incompréhension

Ministère des transports : Avoir un nom ?

  Il n’a pas échappé aux gens su secteur des transports que le gouvernement ne comprend aucun ministère affichant le mot  « Transports ». Et de souligner que « la mer » a son Ministre, tout comme la souveraineté alimentaire, mais pas les transports… Rassurons nous d’abord. L’administration chargée des transports n’a pas été supprimée pour autant, et qu’on nomme ou pas un secrétaire d’Etat ou un ministre supplémentaire ne changera pas grand-chose.  Il est un fait que depuis les années 1970 et surtout 2007, il est courant de fondre les transports dans un ensemble plus vaste que celui qui depuis la troisième République s’appelait presque invariablement Travaux publics et Transports. On a dans un premier temps en 1966 remplacé les mots travaux publics par Equipement (Pisani), sans doute plus noble, et de temps à autres institué un ministère des transports (ou secrétariat d’Etat) de plein exercice, ou simplement « rattaché » au titulaire de l’équipement, parfois élargi à l’amé...

#politique des #Transports : les trois rationalités

J’ai un jour, en me fondant sur l’évolution des politiques des transports - en pensant bien sûr que le raisonnement marchait aussi pour d’autres domaines - distingué trois types de rationalités pouvant être «  mobilisées  » (qu’on me pardonne pour le côté schématique de la chose) : - La rationalité objective : la plus simple, on dit ce qu’on fait ou qu’on va faire concrètement (programme), et on en décline les conséquences. C’est ni plus ni moins ce qu’on fait Napoléon III ou Georges Pompidou avec leurs programmes d’infrastructures. Hélas, face à des objectifs plus complexes, les politiques peinent à formuler (et à financer) des programmes... la lutte contre le changement climatique est « systémique », or ils n’ont pas la culture systémique.  Mieux vaut donc pour eux se reporter sur autre chose. - La rationalité subjective : Tout aussi simple, elle s’adresse directement à nos croyances, nos superstitions.  On nous dit faire ce qu’on croit bon po...

#Politique des #transports : Quand le #désordre s’impose les débats dérivent sur ce qui est secondaire

Politique des transports : Quand le désordre s’impose les débats dérivent sur ce qui est secondaire. Je me souviens avoir expliqué à des étudiants qu’une bonne politique des transports est de celle que l’on peut décrire avec précision dans une dissertation.  Dans le domaine de la « planification stratégique », dont certains affectent de penser que c’est passé de mode, il faut d’abord définir des orientations générales, découlant des missions assignées. Bien entendu, partant de là - et il faut quand même sacrifier à l’analyse, y compris historique - on doit s’assigner des objectifs, en définir les conditions de réalisation, et bien entendu ordonnancer tout cela dans le temps. Vient alors le temps de l’écriture des plans d’action (ou d’intervention), et celle des programmes, organisation concrète du « faire » dans le temps.  Bien entendu, rationnellement, on doit être capable de mettre sur l’ensemble du dispositif des indicateurs pertinents dont ...

#2018 #Transports #Politique #Bavardages ?

2018 : Bavardages ? L’année 2018 avait commencé, pour les transports, par le rapport Spinetta. Un constat empreint d’un évident bon sens sur la dette (sujet connu et rabâché) mêlé de visions technocratiques sur l’entreprise dont le statut du personnel est alors montré du doigt. Bavardage, dis-je, car, en fait d’énonciation, le rapport fait le job, mais de démonstration, point. Rappelez-vous l’indigence du rapport sur le fret. Au point de me faire dire « cerapport n’a pas d’âge », car il n’énonce pas de politique ou de stratégie.  Statut Sncf Puis ce fût la réforme de la SNCF. Un épisode pesant où le gouvernement ne voulut rien négocier mais concerter sur ce qui lui semblait devoir être imposé. On eut donc des grèves, du ressentiment, l’incompréhension des réformistes, et finalement un réforme, où, dette (et encore) mise à part, on peine à voir les conséquences positives pour le rail. Bavardages donc. Vignette  Mais, en même temps, de J.C. Spine...

#Transport #Routier : entre incompréhension et lassitude ?

Le problème des politiques des transports, c'est qu'elles combinent - j'allais bêtement dire logiquement, ne serait-ce qu'en raison de leur longévité - l'incantation et l'inefficacité . Le drame est que cela provoque à la fois de l' incrédulité et du ressentiment. La situation actuelle est cependant tendanciellement bien pire. On combine - mais ça n'est pas la première fois - plusieurs facteurs alimentant si ce n'est l'incompréhension, mais un réel mal de tête chez nos transporteurs. Les raisons en sont multiples : 1. La hausse du cours du pétrole,  importante en 2018,  2. La hausse des taxes sur le carburant (TICPE), 3. L'annonce d'une vignette poids lourds pour 2020,  4. L'approfondissement de la compétition des pavillons à bas coût des PECO dans un contexte laissant penser qu'une égalisation des conditions de concurrence a peu de chance d'advenir, et de la détérioration de notre balance commerciale de biens.  Ce...

Le chaînon manquant de la politique des transports

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Le chaînon manquant de la politique des transports Traditionnellement, les politiques de transport s’articulaient autour de deux grands objectifs (ensemble ou non). Le premier était concentré précisément sur la capacité de transport et sa qualité, en se référant – au prix de calculs explicites – aux gains économiques attendus par exemple de l’innovation ou de la création de nouvelles infrastructures.  Cette logique est présente et majeure depuis que la puissance publique développe des infrastructures.  Le second était tourné vers des objectifs de régulation. Il s’agit alors de faire en sorte que les métiers du transport et les modes ne subissent pas de concurrence déloyale des « autres ». Ces deux questions n’ont pas disparu du débat public et font l’objet, régulièrement de polémiques. Passons.  La nouveauté c’est que depuis une bonne vingtaine d’années, et de manière épisodique dès le premier choc pétrolier, on se veut traiter d’objectifs d’...

Transports : à quand les travaux pratiques ?

Les prétendues exigences de la communication consistent à apporter des réponses aux questions du moment. Bonnes ou mauvaises, elles répondent à un mouvement d’opinion en espérant en susciter un autre – positif pour le pouvoir -.     A l’autre bout du spectre, les politiques cherchent à s’emparer des thèmes porteurs touchant à la société ou à l’avenir de la planète. Ainsi déclinent-il un ensemble de discours autour de principes. Dans notre secteur ces deux niveaux de communication se traduisent d’une part par des mesures visibles de court terme (vitesse, taxes, réforme de la SNCF), et de l’autre des envolées abstraites en faveur par exemple du report modal, du désenclavement, ou de la transition écologique. En réalité, le discours consiste à relier les deux artificiellement. Ainsi la réforme de la SNCF doit elle permettre de renforcer la compétitivité du rail, etc..)   On ne reviendra pas sur l’économie des réformes passées ou à venir, mais seulement sur une évidence....