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Affichage des articles du 2023

Notre analyse du rapport parlementaire sur le fret ferroviaire

  https://mediarail.wordpress.com/2023/12/27/le-fret-ferroviaire-francais-dou-on-vient-et-ou-va-t-on/

40 ans le politique des transports terrestres de fret : la lente incompréhension

40 ans de politique des transports terrestres de fret : La lente incompréhension

Dsp aériennes corses : de la méthode

Quelques remarques  pratiques  sur les DSP aériennes de Corse  votées le 30/11/2023  et  les   méthodes multi - critères  utilisées 1.  Le choix  unanime et logique de l’Assemblée de Corse, de confier 8 lots dits de liaisons bord-à-bord, e s t, on l’a dit, à la fois attendu et  considéré comme  largement légitime (vote unanime) . 2.  Pour autant, rappelons que sur les 8 liaisons, seules  2  ont fait l’objet d’une compétition  ( concernant  Ajaccio - Marseille,  et Bastia  - Marseille ) . 3.  On remarque  qu e sur les deux liaisons où il y avait concurrence,  le processus de négociation  a  conduit à  augmenter  le coût des liaisons proposées par Volotea  et à  baiss er  celui d’Air Corsica dans des proportions considérables .  o  Aucune explication n’est donnée  justifiant de   ces variations très importantes.   Liaisonss Volotea Ai r  Corsica Ajaccio Marseille + 28 % -38,5 % Bastia Marseille +25 % -37 %   o  Volotea demeure alors le mieux disant sur la période d’environ 3 à 3,3 millio

Les trois plaies politiques…

Les trois plaies politiques… Durant les deux dernières décennies, on peut être frappé par l’apparition, sur le plan politique, de logiques nouvelles. • La première qui fut l’œuvre principale de Nicolas Sarkozy consiste à utiliser le ressort principal de ce que j’ai appelé la rationalité émotionnelle . Il s’agit en fait de créer ou de provoquer une émotion à la suite de laquelle on prend à témoin le citoyen pour l’emmener dans un sens déterminé, qui n’implique pas d’ailleurs forcément un plan d’action, mais  convainc de la légitimité des actions suggérées. Un exemple emblématique concerne le transport routier lorsque le président d’alors demanda s’il était normal que les poids lourds étrangers traversent  (en transit) le pays alors que nos voisins l’interdisent (ce qui est bien entendu faux).  Le drame, outre cette « dérationalisation » et cette sortie du monde réel, c’est que ces méthodes n’aboutissent strictement à rien : aucune politique, aucun plan d’action ne parvient à y su
  Autonomie : passer du symbole au concret ?   La question de l’autonomie corse est devenue petit à petit la revendication centrale de la majorité de l’Assemblée de Corse et de son exécutif. Objectif central , l’autonomie est perçue par certains comme ayant excessivement pris le dessus sur l’action publique concrète. D’ailleurs, pour renforcer cette impression, les tenants de l’autonomie mettent en avant essentiellement la conquête du pouvoir législatif et réglementaire au détriment (en l’absence) de toute référence explicite à des politiques concrètes.  D’où la formule : «  l’autonomie, oui, mais pour quoi faire ?  », version « soft » de «  mais que faites-vous des compétences déjà acquises ?  ». En effet, dans des domaines variés (urbanisme, énergie, transport, questions sociales, déchets…) la gestion des dernières mandatures est parfois montrée du doigt comme peu efficiente. Une revendication symbolique face à une situation de déséquilibre Au fond l’autonomie vient remplir l
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Carburants : la vente à perte : quand les amateurs s’essaient à la démagogie Le gouvernement, en appelant à une vente à perte des carburants semble viser pour l’essentiel la grande distribution et les réseaux propres des majors pétrolières.  Cette annonce visant à s’exonérer du caractère impératif de l’Article L442-5 du code de Commerce, conduit à s’interroger sur le raisonnement des pouvoirs publics, et en particulier sur l’évaluation économique et sociale d’une telle mesure - si elle était appliquée -. En effet, ce qui semble visé, ce sont les «  revendeurs  » de carburants. Or, ils ne sont donc nullement responsables des cotations du pétrole - faiblement en cause actuellement - et des marges de raffinage dont les niveaux et les variations sont exceptionnels.  On aurait pu penser que les responsables politiques s’intéresseraient à la formation des prix plutôt que d’en appeler de manière démagogique aux seuls distributeurs, d’autant qu’au surplus leurs marges de manoeuvre ne sont pas

DSP aériennes corses 2024-2027 : Acteurs et logiques

  DSP aériennes corses 2024-2027 : Acteurs et logiques   Le petit nouveau  L’irruption d’un « petit nouveau » dans la procédure relative à la DSP aérienne 2024-2027 a soulevé de nombreuses interrogations. La nouveauté, la nature même du candidat (compagnie dite low-cost…), la remise en cause potentielle d’un équilibre marqué par la prédominance d’une « compagnie régionale » (La Société d’économie Mixte locale Air Corsica), adossée au grand frère Air France, ont provoqué l’inquiétude.  La nouveauté ne doit pas surprendre pour autant. La situation historiquement monopolistique installée sur les lignes des DSP aériennes corses est juridiquement remise en question à chaque nouvelle vague de DSP.  Les acteurs en présence méritent cependant qu’on s’attarde à en comprendre la logique.  - Air Corsica est une Compagnie créée « pour la Corse et par la Corse » en 1989. D’abord concentrée sur le « bord-à-bord » (1993), et essentiellement sur Ajaccio et Bastia au tournant des années 2000,

Fret Sncf en danger … A qui la faute ?

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  mercredi 17 mai 2023 Fret Sncf en danger… A qui la faute ? La Commission Européenne a décidé en mars 2023 ( https://ec.europa.eu/competition/state_aid/cases1/202311/SA_61880_C034CC86-0000-CEF2-9F9A-6AD24A801880_200_1.pdf )  d’ouvrir une procédure (article 108 du traité), concernant Fret-Sncf, accusée d’avoir bénéficié d’une aide d’Etat illégale depuis 2005. La menace d’une obligation de restituer l’aide (en gros 5,3 milliards €) semble déboucher sur une inquiétude poussant le gouvernement français à se mobiliser en y associant les organisations syndicales.  Compte tenu des ordres de grandeur en jeu, on dénonce dès lors la menace existentielle pesant sur Fret-Sncf, le « coup porté » à l’environnement, et le caractère absurde d’une éventuelle décision (attendue cet été) contraire aux orientations de la politique des transports de l’Europe.  Dire que l’inquiétude est grande n’est ainsi pas une formule creuse, tant la menace semble majeure. Pour autant il est tout à fait étonnant

#Corse #Continuité territoriale : la fin du feuilleton est-elle réaliste ?

  #Corse #Continuité Territoriale : Les DSP du moindre risque ?   L’histoire de la desserte maritime de la Corse est grossièrement marquée par quatre périodes : La période antérieure à la guerre de 1939-1945 et ses concessions (voir mon ouvrage) ;  L’après guerre et l’ère de la Transat jusqu’en 1969, et la création de la Transméditerranéenne, puis celle de la SNCM en 1976 ;  L’ère de la SNCM, puis de sa privatisation engagée en 2005 jusqu’à son redressement judiciaire (2014) et l’épisode de sa disparition. Enfin l’ère post SNCM. Parallèlement le contexte institutionnel a changé radicalement. En premier lieu avec le statut particulier de la Corse - et singulièrement le statut Joxe de 1991  - la première concession « décidée par la Corse » intervenant en 2002 ; et en second lieu la liberté de cabotage européen décidée en 1992. Poids de l’histoire et décentralisation C’est donc logiquement à partir du début des années 2000 que s’entrechoqua  le poids l’histoire de la desser