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Affichage des articles du août, 2017

#Deliveroo, #Uber et l'asymétrie...

Qu'est-ce qui choque dans les conflits opposant des travailleurs indépendants et des plate-formes de type Deliveroo ou Uber ?   Un rapport de force fortement déséquilibré entre un organisateur de transport et son sous-traitant transporteur.   On pourrait penser que le monde numérique est à l'origine de ce déséquilibre. En réalité le numérique n'a changé que le mode d'organisation des transports et non le rapport asymétrique entre le donneur d'ordre organisateur et l'exécutant de l'opération.  Le partage de la recette entre ces deux acteurs ne peut en aucun cas être équilibré. D'un côté on a l'accès au marché, sa structuration, la tarification, et de l'autre la production locale d'une prestation. Grand consolidateur, l'organisateur de transport, souvent montré du doigt dans l'histoire, fabrique, nous le savons bien, de la productivité, de la réactivité, de l'adaptation au marché, ce que ne peut rêver faire l'entreprise indiv

Logique #économique #présidentielle : Pas si #moderne que ça !

On peut être pour ou contre la politique d’Emmanuel #Macron. Et j’avoue comprendre peu son écroulement dans les sondages, sauf à considérer que les électeurs (et les sondés) n’écoutent pas les programmes (ce qui est sans doute le cas). Parce que ce qui me choque dans la politique du Président n’a rien à voir avec des évènements estivaux, mais c’est bien sa logique économique et sociale qui était énoncée et donc parfaitement connue. Passons sur l’empressement   diminuer le déficit budgétaire pour atteindre vite les fameux 3%, et le risque pris d’éteindre une reprise timide. Après tout, c’est un engagement pris, alors…. Cohérence    Ce qui me frappe le plus réside dans la cohérence d’ensemble de mesures qui, prises séparément prennent bien moins sens que prises comme un ensemble (1). Considérons ainsi la réforme de l’ISF, qui sort du dispositif les actifs mobiliers, celle du code du travail, l’augmentation du plafond de recette des auto-entrepreneurs, et quelques autres brou

UE : La crispation autour du #cabotage #routier a-t-elle une issue ?

UE : La crispation autour du #cabotage #routier a-t-elle une issue ? Le monde du transport – essentiellement routier (mais aussi aérien) – est actuellement fortement sensibilisé par la question du cabotage et du travail détaché. La raison en est simple. En effet, le fait de « caboter », c’est à dire de réaliser un transport intérieur chez un partenaire de l’UE, est en concurrence frontale avec le transport intérieur réalisé par les locaux.   Tout ceci met en relief les disparités entre nationalités de transporteurs, et néglige donc les disparités entre régions à l’intérieur d’un pays. Sur le marché des biens et de certains services immatériels, la concurrence se traduit bien par le fait que du travail français ou allemand se trouve concurrencé par du travail polonais (ou chinois). Quand j’achète un jean sur internet, j’achète un ensemble de valeurs ajoutées relevant d’Etats différents et donc de normes, règles, taxes et cotisations différentes, mais aussi de niveaux de vie diffé

Quand le tourisme devient trop massif….

« Des romantiques canaux de Venise aux remparts de Dubrovnik, en passant par l'île écossaise de Skye, les touristes sont devenus un cauchemar pour certains riverains malgré la manne financière qu'ils apportent. » (L’Expansion-Express, 17 Août 2017) La critique – parfois vive - du tourisme aboutit logiquement à une vague d’interrogations générales sur ses vertus et ses inconvénients. Laissons de côté les grands excès qui, ont   défiguré et bétonné par exemple les côtes espagnoles, et transformé définitivement des merveilles insulaires en mélange de luna-park et de boîte de nuit non stop. Imaginons que le discernement soit de mise, celui-là même qui fît abandonner les projets déments nourris par exemple pour la Corse dans les années 1960-1970, et permis au conservatoire du littoral de sauver des kilomètres carrés d’espaces naturels. Il reste une question pendante :  Jusqu’où le tourisme est-il positif ? Par nature, celui-ci se résume en fait à aller consomme

#Sncf : je ne sais rien de la panne mais je connais le coupable

J'adore l'indignation.  Avoir une panne, et avoir du mal à en trouver l'origine, et qui plus est avoir le mauvais goût de l'avoir lors de départs en vacances, c'est, ne trouvez-vous pas, le comble du mauvais goût. Il faut donc diligenter des rapports - plusieurs c'est mieux -, s'engager à ce que les pannes ne se renouvellent plus, et naturellement dénoncer cette gestion (forcément précédente) qui a laissé la panne s'immiscer.  Car la panne est toujours politique.  Tiens, imaginez un rat décidant de se ronger quelques fils de la SNCF, et tant qu'à faire ceux d'un poste de contrôle. C'est bien entendu le scandale absolu ! Et si un demeuré a mal vérifié l'isolation d'un autre fil, j'imagine que ça ne peut-être que de la faute de ces ânes de politiques et de leurs choix douteux. On critique rarement, et mollement si on le fait, les projets discutables, ou tout bonnement très couteux et largement illusoires, mais qu'une panne