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Affichage des articles du septembre, 2019

#Corse #Carburants : « L’impôt sur l’infortune »

Tout commence donc, il y a environ un an avec la flambée du prix des carburants. Un mouvement différent de celui, général, des gilets jaunes.  Alors que sur le continent les plus fragiles se révoltent contre la concomitance de la hausse du baril et d’une augmentation prévue des taxes, en Corse, le doigt est pointé en direction d’une singularité :  bien que bénéficiant d’une fiscalité moins lourde, la Corse paie régulièrement son carburant plus cher que sur le continent, et cette écart tend à augmenter : un « impôt sur l’infortune ». Depuis se sont succédés diverses explications, une étude commanditée par la Collectivité territoriale de Corse, et des enquêtes de la part de l’Etat. Quand je dis depuis, c’est bien sur sans compter les publications précédentes (Adec, IGF, etc..).  Autant dire que nous devrions y voir plus clair... Eh bien non ! Et ce pour diverses raisons.  - La première tient tout simplement à l’absence de transparence sur le coût des différents maillons de

#Transports de fret #Transition #Ecologique :L’attente est notre problème

L’attente est notre problème Parler de transition écologique et de développement du rail en matière de fret devient de plus en plus délicat en France. Du moins lorsqu’on est Ministre en charge des transports, et a fortiori responsable de la politique de transition écologique, ou encore Président de la Sncf.  Tout le monde connait les faits. Aujourd’hui le transport sur notre sol est réalisé essentiellement à près de 90 % (hors oléoducs) par le mode routier. Or celui-ci n’est pas « vert » comme on dit.  Or, depuis les annonces toniturantes de Nicolas Sarkozy ou de Jean Claude Gayssot, les concurrents routiers et fluviaux perdent en parts de marché.  Pour faire simple, depuis 1990 le seul rail a perdu 11 points de parts de marché. Quant au « combiné rail route », espoir et modèle s’il en est, il est passé de 14 à moins de 7 milliards de tonnes km depuis la fin des années 1990.  Après un effort louable tout s’est écroulé. On a donc l’impression qu’on « fait » le contraire de ce q

#Logistique : Après le rapport Hémar-Daher

Allez, que deux patrons prennent la plume pour défendre leur secteur, c’est bien.  On notera au passage que deux hauts fonctionnaires (inspection des finances et Ponts) ont donné la main. Signe qu’on ne coupe pas facilement le cordon ombilical.  De ce rapport - il n’est pas le premier à revendiquer une chaîne logistique plus compétitive - on retiendra ce plaidoyer déplorant un manque d’intérêt, et des revendications basiques déjà connues. Le résumé et la synthèse en donnent les orientations :  - rassembler les associations « sous un toit commun ». Bon, on reconnait là le discours tenu lors de l’unification au sein  de la FFOCT puis de TLF des familles de la « chaîne » ;  - Etablir un comité exécutif de la logistique, avec un secrétariat... vieille revendication liée à l’interministérialité de la logistique, paradoxalement toujours pendante bien que les ministères deviennent de plus en plus gros... sans d’ailleurs  faire diminuer le nombre de ministres. J’allais dire : « bon co

#Transport #Routier : Pour quelques millions €

#Transport #Routier : Pour quelques millions €  J’avoue ne pas comprendre. Comment et pourquoi un ministère - ne personnalisons pas - peut s’obstiner à chercher moins de 500 millions d’€  de ressources nouvelles (par ailleurs bien insuffisantes) pour financer des infrastructures, alors que la seule TICPE s’est alourdie de 2,3 milliards en 2018 ?  L’idée est d’autant plus curieuse que le secteur du transport routier - à qui l’on réclame ce surplus de taxe (ils disent baisse de ristourne) - n’a pas réussi en 2018 à répercuter dans ses prix l’évolution de ses coûts.  Un ami a évoqué une idée : la taxation des routiers serait symboliquement celle des « méchants », et un signe positif envoyé aux gentils « environnementalistes ». Il désigne ainsi les faux écolos prompts à se féliciter des mesures punitives exemptes de conséquences structurelles positives.  C’est hélas probablement vrai. Un petit coup de bourre-pif aux routiers remonte sans doute le moral d’une partie de l’élec