Infos Transport (Patrice Salini)

Une fois de plus la Corse est en proie - dans l'indifférence générale - à une bataille navale, et plus concrètement à un blocage portuaire (celui de Marseille) affectant l'approvisionnement de l'île. Cette situation résulte  de l'action des marins #CGT, réagissant à l'ouverture d'une ligne par la #CorsicaLinea - constituée par Corsica Maritima et Berrebi -.  Reste que cette réaction - classique désormais, et pénible pour la Corse - découle d'une situation dans laquelle depuis près de 20 ans, petit à petit, un système - celui d'une économie maritime administrée - disparaît au profit du marché. Au risque même, de pertes de parts de marché en pertes de parts de marché, de saborder ce qui reste de l'ancien armement public.  Un marché, par ailleurs régulé, mais dont on peut toujours modifier le contenu via les #OSP (obligations de service public).  Or depuis  l'annulation de la DSP, le dépôt de bilan de la SNCM, puis sa reprise par Rocca, une nou

On en parlait, on le supposait, certains l'espéraient, d'autre le redoutaient. Ce sera parti. En Janvier, alors même que Rocca reprendra les commandes de ce qui aura été sauvé de la SNCM, tout en vivant sous la menace de l'appel-nullité intenté par Corsica Maritima, cette compagnie alliée à Berrebi serait sur le point de lancer une ligne entre Marseille et Bastia avec un pur roulier destiné au fret. Viendrait ensuite une autre ligne reliant cette fois-ci Ajaccio à Marseille.  Voir Le Marin En soi, quelque chose de logique, et dirons certains, de sain,  qui prouverait en effet que les candidats repreneurs avaient de véritables raisons et de réels intérêts à vouloir reprendre la SNCM.  Une situation qui aura nécessairement pour conséquence de produire des réactions de la part des acteurs sur ce marché. Ainsi, sans certitudes sur l'avenir (de la DSP), et au sortir d'une période dramatique consécutive à la "privatisation" manquée de la SNCM, et une gesti

Le texte du jugement en ligne

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Pour ceux qui ne l'auraient pas remarqué, la Cour d'Appel de Paris a donné  droit, le 22 octobre 2015, aux Transports #Rocca contre la #SNCM et condamné la compagnie à verser au transporteur routier corse 50 000 €.  Mais pourquoi donc ?  L'histoire mérite d'être rappelée tant elle caractérise bien certaines formes de commerce, que les anciens auront rencontré, jadis, dans les rapports entre groupeurs ferroviaires et #SNCF. La #SNCM a en effet instauré un système en 2010 de remises et ristournes pour attirer le fret au départ de #Toulon. Ligne aujourd'hui éteinte. Avec à la clé une prime de 2 % à l'exclusivité, et c'est la que ça sent la discrimination.  Le recours de #Rocca n'avait pas trouvé grâce aux yeux du tribunal de #Marseille, la Cour d'Appel a tranché en faveur de Rocca, estimant qu'il y avait bien un abus de position dominante à Marseille - eh oui ! la #DSP... - . Source : Bulletin des transports et de la logistique n°3572 du 9

Selon le sondage publié par Corse Matin , et commandité, on s'en doute, par des représentants d'intérêts insulaires, " Une majorité de sondés (55 %) se dégage en faveur de la candidature de Corsica Maritima contre 39 % au groupe Rocca, les deux autres dossiers (Baja Ferries et Garin) étant relégués très loin derrière à 3 %." Autrement dit la quasi unanimité se fait autour du principe d'une reprise de la SNCM par des entreprises insulaires. Une façon de rappeler que la continuité territoriale est  essentiellement un enjeu corse. @ CorsicaMaritima @ DanielBerrebi