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#Transport #Routier : entre incompréhension et lassitude ?

Le problème des politiques des transports, c'est qu'elles combinent - j'allais bêtement dire logiquement, ne serait-ce qu'en raison de leur longévité - l'incantation et l'inefficacité . Le drame est que cela provoque à la fois de l' incrédulité et du ressentiment. La situation actuelle est cependant tendanciellement bien pire. On combine - mais ça n'est pas la première fois - plusieurs facteurs alimentant si ce n'est l'incompréhension, mais un réel mal de tête chez nos transporteurs. Les raisons en sont multiples : 1. La hausse du cours du pétrole,  importante en 2018,  2. La hausse des taxes sur le carburant (TICPE), 3. L'annonce d'une vignette poids lourds pour 2020,  4. L'approfondissement de la compétition des pavillons à bas coût des PECO dans un contexte laissant penser qu'une égalisation des conditions de concurrence a peu de chance d'advenir, et de la détérioration de notre balance commerciale de biens.  Ce

#Cabotage #routier : un enjeu qui masque une perte historique de trafics

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#SNCF #LASSITUDE

LASSITUDE  Tout indique qu’une certaine lassitude s’empare de la société française à l’égard du conflit à la SNCF. Par la magie d’une réforme engagée à l’envers, d’une attitude peu ouverte et d’un sens aigu des affirmations non étayées, la lente évolution du « dossier » n’en finit pas de laisser les cheminots et les spécialistes sur leur faim. Et l’auditoire – je veux dire les citoyens et les journalistes - et les clients de la SNCF se lassent. Les cheminots aussi d’ailleurs. Quand il faudra faire le bilan coûts-avantages d’une réforme engagée avec bien peu d’expertise et de compétence, on sera probablement effarés. Mais ce sera plus tard, si toutefois on fait un jour le calcul. Pourtant, on en sortira bien, enfin, on en sortira de ce conflit. Bien ou mal, chacun préférant bien entendu pouvoir chanter victoire. Mais la collectivité, qu’aura-t-elle gagné ? Le sujet de dissertation vous tend les bras. N’hésitez pas, lancez-vous ! Mais attention, l’examinateur peut être sévère et ref

#routiers #Droit du Travail : Ne pas oublier le rôle des règles communes

Pendant ma carrière professionnelle, j’ai eu l’occasion de vivre de plus ou moins près plusieurs conflits routiers majeurs, et parfois de tenter d’y trouver une issue.  De 1984 à 1996, les solutions trouvées ont toujours débouché sur des accords collectifs et des tentatives de médiation des pouvoirs publics.  C’est que les questions posées, mêlant des questions économiques et sociales, nécessitaient des réponses collectives.    Le choix de réguler globalement – plus ou moins bien – le marché en prenant en compte ses spécificités, a conduit régulièrement à une adaptation du code du travail. Mais non de s’en remettre à la négociation au sein des entreprises.   Dans le cadre des négociations de ce qu’on a appelé en 1997 le « contrat de progrès », on a pû reprocher l’excès de réalisme de l’accord qui pour le coup approfondissait la dérogation par rapport au code.    On a pû aussi regretter l’absence de prise en compte réelle des conditions de concurrence entre salaria

#Transport_routier français (#TRM): reflet de l'économie nationale ?

Les derniers chiffres du Soes [1] sur le transport routier de marchandises viennent une fois de plus, par delà des commentaires conjoncturels, confirme la poursuite générale du recul du transport routier sous pavillon français. En présentant des tableaux sur la période 2008-2015, c’est à dire en gros depuis la crise des subprimes, il apparaît nettement que le transport public recule massivement en tonnes.km (-32%) alors que le transport privé progresse d’un peu plus de 9 %. Une évolution que l’on ferait bien d’analyser d’ailleurs. Sur le plan international le transport public recule de 52 % ( !). Une analyse sur plus longue période met en lumière deux mouvements : Le transport intérieur sous pavillon français, après une longue progression a subit un retournement en 2008/2009   laissant la place à une tendance à la baisse. Le transport international sous pavillon français est orienté à la baisse de manière continue depuis le début des années 2000 (il ne représente plus auj

#Détachement #Transport_routier International en #France : Juste avant le gong, mais je n’y crois toujours pas

Transport routier  International en France : Juste avant le gong, mais je n’y crois toujours pas. Juste avant le gong, c’est à dire au dernier moment, le Ministère des Transports a publié les formulaires et les quelques explications nécessaires à la mise en application des «  nouvelles dispositions relatives aux modalités d’application du droit du détachement des travailleurs aux salariés roulants ou navigants des entreprises de transports terrestres », qui viennent peupler désormais le Code des Transports. Ces « dispositions » ont cela de particulier qu’elles ne reçoivent guère que le soutien de l’OTRE, les autres organisations professionnelles de transporteurs, d’organisateurs de transport et de chargeurs, y étant opposées. On peut ainsi être surpris qu’un tel texte soit non seulement publié, mais explicité au dernier moment et avec un soutien aussi faible. Dans un autre temps, celui du Conseil National des Transports , son examen aurait fait l’objet non seulement d’un

#Uber #Uberpop #Taxis : Pourquoi donc on n'a pas anticipé ?

Il y a Six mois, je publiais une analyse sur la question d'#Uber, #Uberpop et des #taxis.  Voir mon blog. Avec le sentiment qu'on n'a pas avancé depuis. Or l'expérience montre qu'on peut sortir de systèmes contingentés - ce qui implique des licences ayant un "cours", officiel ou officieux, légal ou non - sans conflit, sans grève, et sans bagarres.  Pour ça il faut un peu de temps, de vraies négociations, et une perspective claire. Nous l'avons fait - juste avant les élections perdues par la gauche en 1986 - pour le transport routier de marchandises. Ce fût un peu long, mais personne ne regrette le contingentement. 

#routiers : conflit des routiers, impasse ?

Il faut être deux pour négocier. En fait bien plus puisque de part et d'autre de la table le pluralisme syndical est de mise.  Négocier, c'est à dire rechercher un accord. Pour ça encore faut-il réunir deux conditions :  1. parler de la même chose ;  2. avoir envie d'aboutir. On peut douter que ces deux conditions soient remplies. Et si elles l'étaient, encore faudra-t-il rendre compatible ce qui ne l'était pas "avant" la négociation. Peut-être regrettera-t-on du côté des parties prenantes et du gouvernement que n'existe plus d'instance de concertation qui, à l'instar du Conseil National des Transports, permettait jadis, non d'éviter les conflits, mais de partager des diagnostics et de comprendre les divergences.  D'autant qu'une partie prenante manque cruellement dans le débat : le client ou "chargeur" comme on dit, qui sera évoqué voire accusé en coulisses.  La concurrence déloyale et le dumping social dont

#TransportRoutier: Lenglet, sur RTL mélange un peu tout, hélas !

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"Transport routier : le pavillon français est en train de disparaître" C'est l'accroche du papier de François Lenglet, sur #RTL - @flenglet.  Voir sur le site de RTL L'accroche est forte : " Le pavillon français, c'est-à-dire l'activité des chauffeurs français, est en train de disparaître. Le transport routier tricolore ne représente actuellement que 10% de l'activité européenne." Première erreur, pavillon ne signifie en rien conducteur national, mais plaque nationale d'immatriculation du poids lourd. Mais peu importe. Le reste vient ensuite : " Ce que l'on appelle le "pavillon français" est tout bonnement en train de disparaître au profit des Polonais, des Espagnols et des Roumains." , puis un discours sur le cabotage  et cette conclusion : "   La France est d'ailleurs devenue le pays le plus "caboté" d'Europe. Notre transport routier a donc perdu plus de 20.000 emplois." Ah ! les