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Affichage des articles associés au libellé Etat

#Corse : Dans le même pot

  C’est donc acquis. Au produit prévisible d’une imprévision coupable relative au dossier maritime, et au risque - fort - de devoir encore faire face à des condamnations, l’exécutif corse et   le gouvernement français ont choisi de répondre par du théâtre. Estimant ne pas être écouté depuis des années, la majorité territoriale a ajouté au « pot » la dette de plus de 90 millions de la Collectivité envers Corsica Ferries, pour revendiquer une approche globale. Ce à quoi l’exécutif national répond, si ce n’est par le mépris, du moins, par un silence mâtiné de juridisme.   Il est vrai qu’en période pré-électorale nationale dont la vacuité politique semble durable reste le théâtre, malheureux et coûteux théâtre ! Je rêvais d’une intelligente conciliation et d’une révision des postures sur la question maritime, je me retrouve avec les prisonniers corses, le foncier, l’autonomie et toutes les autres questions qui fâchent, sentant bien, au fond que la liste déposée au père Noël, pour symboliq

Lettre à mes enfants (et petits enfants) Où quand le sentiment d’être râleur, et gauchiste s’efface devant l’évidence.

Patrice Salini 5 avril 2020 Lettre à mes enfants (et petits enfants) Où quand le sentiment d’être râleur, et gauchiste s’efface devant l’évidence.  Vous vous rappelez sans doute, et pour les plus jeunes, vous apprendrez sans doute que pendant les périodes de guerre, l’économie est largement dirigée, administrée, tant bien que mal par les Etats.  Un mélange, en fait, d’administration militaire centrée sur l’effort de guerre, et d’administration civile au service de cet effort, et chargée d’assurer à la population la satisfaction de ses besoins vitaux.  Après la guerre, dans de nombreux pays, cet apprentissage à grande échelle des méthodes de planification économique, donne alors lieu à la constitution d’outils de planification économique, internalisés ou non par l’Etat. Ainsi a-t-on créé en France le Plan sous l’égide de Jean Monnet nommé par Charles de Gaulle , ou la Rand aux USA. Mais passons. Il y avait derrière ce foisonnement d’idées, d’autant plus facilement accep

#SNCF Statut et gouvernance : quel rapport avec le problème du rail ? C’était la réponse disponible dans la corbeille c’est tout !

  Anticiper et négocier… on ne sait pas faire  Pourquoi donc l’État français a-t-il tant de mal non seulement à anticiper, mais aussi à négocier les évolutions consécutives au marché unique ?  J’avoue me poser régulièrement cette question. Qu’il s’agisse de transport routier, ferroviaire ou maritime, on a connu de tristes épisodes où à une politique consistant à jouer la montre succède ou risque de succéder une issue dramatique. La gestion du secteur public est un peu indexée sur le même tempo. Édredon, puis chambardement. Qui plus est l’État prend souvent ses décisions en deux ou trois temps, et de manière contradictoire.  On peut mettre en cause les entreprises elles-mêmes. S’agissant du secteur public les compagnies maritimes sur la Manche ou en Méditerranée ont dû mettre la clef sous la porte. On ne sait guère ce qu’il adviendra in fine du fret ferroviaire et a fortiori des filiales fret du groupe ferroviaire, et le pavillon routier périclite derrière le bouclier prote

#SNCF #RAIL : Concertation, mais sur quoi ?

Concertation, mais sur quoi ?  La "ronde" de concertation engagée avec les syndicats sur la Sncf a un objet limité.  Organisation, statut des cheminots, ouverture à la concurrence sont les trois sujets posés sur la table.   Sur ces trois sujets les choses sont pratiquement dites. L'ouverture à la concurrence est une application du droit qu'il convient simplement de décliner, en particulier pour ce qui relève des TER ; le statut des cheminots est annoncé comme condamné ; et l'organisation promise au retour en arrière (SA) et au découpage. Le "coup" du gouvernement aura été finalement d'enfermer la réforme dans ces seules questions qui ne règlent rien, et qui, en polarisant tout sur le statut, permettent dans un premier temps un soutien populaire au nom de la lutte contre les "privilèges". Un gag, à vrai dire quand on connait l'origine et l'ampleur des vraies inégalités de revenu et de patrimoine en France. Mais il y a

Carburant en Corse : Prix fort ou pas ?

D'abord un constat. Le prix moyen d'un litre de gazole est supérieur de 9 ou 10 centimes en Corse à ce qu'il est en Bouches du Rhône.  Or la #Corse bénéficie d'une #TVA plus faible et applique des accises (TICPE) légèrement inférieures.   Mais cette différence ne permet pas l'égalité des prix moyens observés. Remarquons cependant que si nous nous émouvons de cet écart d'une dizaine de centimes, l'écart entre prix minimum et prix maximum est, au sein même des Bouches du Rhône, du double de ce qu'il est en Corse (presque 20 centimes contre 11). Autrement dit, derrière les moyennes, il y a les pratiques. Et les écarts relevés dans les Bouches du Rhône semblent bien plus problématique que notre "écart moyen" par rapport à ce département.  Mais revenons à lui, puisqu'on en parle. Alors, surcoût ou marge excessive  ? 1.Surcoût, c'est sûr, ne serait-ce qu'en raison de l'insularité. Il faut assumer le passage maritime en tanke

#Ina : Taxi+ pour quoi faire ?

Fromage ET dessert. Voiture avec chauffeur ET taxi.  Le # Figaro-Eco révèle qu'une lettre anonyme dénoncerait le fait que a présidente de l'INA, qui dispose par ailleurs d'un véhicule avec chauffeur, " a totalisé une facture de 40.915 euros auprès de la compagnie de taxis G7, dont un peu plus de 7000 euros d'abonnement et plus de 32.000 euros de déplacements." Un chiffre totalement astronomique si on y ajoute le coût annuel d'un véhicule, probablement pas une entrée de gamme, et d'un conducteur. Bien entendu reconnaissons à tous, et en particulier aux dirigeants, le droit au transport et à la mobilité. Garantissons-leur même les transports gratuits, au nom d'on ne sait quel service du public, ce dont, généralement les citoyens ordinaires ne bénéficient pas, à commencer par ceux qui doivent aller chercher leur SMIC à 1:30 de chez eux.  Mais à ce coût pour la collectivité, non ! A quoi peut-il donc correspondre, si l'on veut bien admettre

#SNCM #Corse : Nouveau rebond - Administrateurs et Etat en désaccord

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France Info - voir l'article - le révèle. Les administrateurs en charge de la SNCM n'ont guère goûté la pression de l'Etat et des actionnaires publics en faveur d'une liquidation.  Ils le disent dans une lettre publiée par France Info.  L'interrogation sur les raisons de cette attitude fait bien entendu débat. Peut-être a-t-elle un rapport direct avec les procédures engagées contre la SNCM et l'Etat, et l'épineuse question dite de la "discontinuité" ? Mais elle rend, selon les administrateurs, impossible la consultation du Comité d'Entreprise sur les plans de reprise.  Un épisode de plus donc dans un dossier qui n'en finit pas de rebondir. Sans doute une peu quand même par excès de prudence et une communication incomplète.  Lettre mise en ligne par France Info

Révision de la dette des administrations publiques de mai 2014 - reclassement partiel pour RFF

Ayant manqué la publication de la "fiche méthodologique de la base 2010 des comptes nationaux" portant sur la révision de la dette publique au sens de Maastricht, on a sans doute passé sous silence le " Reclassement d’une partie de la dette de RFF dans la dette publique".  Selon l'Insee en effet : " RFF ne dégage pas un résultat d’exploitation suffisant pour faire face à ses obligations sans l’appui permanent de l’État. Depuis sa création, l’équilibre financier de RFF repose donc sur des contributions publiques qui représentent une part importante, quoique minoritaire, de ses recettes. En base 2010, la dette de l’État est relevée d’un montant égal à une fraction de la dette de RFF. Cette part est liée à la proportion de concours publics dans les produits d’exploitation de RFF, au niveau des investissements de RFF et à celui des aides à l’investissement versées à RFF par l’État. Le surcroît de dette ainsi imputé à l’État, classé dans la catégorie des empru

30 millions pour la SNCM !

On l'a appris par le détour d'une lettre à Patrick Mennucci. Politique marseillaise oblige. Toujours est-il que Jean Marc Ayrault, en qualité de Premier Ministre, a annoncé le versement - d'un "apport en trésorerie supplémentaire de l'Etat (...) en application de son devoir d'actionnaire" de 30 millions d'Euros, sans que la nature précise de cet "apport" soit précisé (compte courant d'associé ?). Le reste du texte  qu'on peut lire sur le blog de Patrick Mennucci (CLIQUER ICI)  expose à la fois la position déjà exposée de l'Etat à l'égard des procédures engagées par la Commission Européenne, le soutien de l'Etat en faveur "d'un scénario de continuité", et l'attente, en contrepartie d'un "redressement rapide de l'entreprise"

Rapport de la commission d'enquête parlementaire (Assemblée Nationale) sur la privatisation de la SNCM (rapport numéro1669)

« l’histoire de l’entreprise à travers ses avatars successifs, évoque irrépressiblement le mythe nietzschéen de « l’éternel retour » » (Conslusion du rapport) Avouons-le d’emblée. Ca se lit, malheureusement, comme un roman. De ces romans pour spécialistes, où, à tout le moins pour ceux qui ont quelque lumière comptable, juridique, et si possible un peu de culture transport et européenne. Bref un rapport dense, qui égratigne, mais n’accable pas complètement les parties prenantes les plus contestables au point de les menacer de poursuites. L’Etat d’abord. Pas très malin, un peu trop disposé à servir « Butler » (une fois encore en concurrence avec Caravelle…), acceptant un montage qu’il ne peut assumer et qu’il devra réformer. Dormant depuis, mais dont le soutien financier ne faiblit guère et que la commission d’enquête estime à trois cents millions d’euros en 10 ans. Et encore fait-elle valoir, c’est sans compter les « valeurs abandonnées » :   « les pertes patrimoniales et f

Plan, RCB et ZBB : deux abandons et un gros manque

Ecotaxe, déficit public, politique fiscale, tout indique que l'on peine à définir les politiques publiques et à les mettre en oeuvre avec un consensus minimum.  D'où le sentiment qu'on a laissé en route de bons vieux outils... enfin toute la boîte à outils.  _________________ Par Patrice SALINI La France, comme tant d’autres, peine à réduire son déficit budgétaire. Et dans le même temps, la demande sociale exprime de plus en plus de « besoins » non satisfaits et peu ou mal couverts par le marché. Chacun sent bien par ailleurs les limites et le coût de notre organisation institutionnelle et administrative. On côtoie une bureaucratie pesante, un millefeuille institutionnel, et des trous, comme béants dans un service public insuffisant respiratoire. Que manque-t-il donc à ce pays pour résoudre ses problèmes ? Tracer une voie lisible entre notre quotidien et l’avenir ?  Certains ne manqueront pas de considérer que nous ne sommes pas les seuls à rencontrer ces dif