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L'étonnant feuilleton de la réforme de la #SNCF

Oh! on pourrait remonter loin.  Mise en scène  Aux interrogations formulées dès le début des années 1980 sur l'équilibre à long terme de la SNCF. Billevesées !  Au rapport de feu le Conseil National des Transports sur le financement des infrastructures en 2000, dubitatif sur la soutenabilité financière du système ferroviaire. Sornettes !  Aux mises en garde de la Cour des Comptes (qui  parle de "modèle insoutenable" ) , et des travaux sur le bilan ex-post des investissements ferroviaires. Fariboles...  Il faut être naïf pour croire à une suite sans fin d'erreurs.  Ce mépris pour les évidences financières consistait bien à préférer une dette ferroviaire à une dette publique.   En 2016 d'ailleurs, le gouvernement rappelait en août 2016 au Parlement sa position (1) : " il n’est pas opportun d’envisager à ce stade un dispositif de reprise de la charge de la dette historique du gestionnaire d’infrastructure". On ne peut mieux dire.  "Pas oppor

#Réforme #SNCF : le bug idéologique

Le gouvernement français a voulu modifier radicalement les règles sociales. Partant, il a prôné un système où l'accord d'entreprise prédomine. De même, il explique qu'il faut que la SNCF devienne une entreprise à part entière, débarrassée du statut d'EPIC, et de celui de ses agents. Or, chaque jour qui passe met en lumière un énorme bug : le gouvernement, si prompt à expliquer qu'il fait ce qu'a promis Emmanuel Macron, montre chaque jour qu'il ne veut aucunement assumer ces transformations. L'exemple de la commande de TGV annoncée par M. Le Maire, est un premier exemple accréditant qu'on ne va pas profondément changer le rapport Etat-Sncf. Le second exemple est celui de la concertation menée sur la réforme. Le gouvernement la mène, en dissimulant une partie du dossier (fret, dette, etc..), et en ne négociant pas véritablement. Au surplus, les négociations de la convention collective et de l'éventuel accord d'entreprise se substituant au

De l'économie en général et de l'économie des transports en particulier

La grande médiatisation des sujets économiques parvient à un résultat étrange.  Là où généralement les économistes parlent de préférence des grands ordres de grandeur et des tendances problématiques (explosives par exemple), et s'intéressent aux structures, la presse met en valeur l'évènement et le polémique. Ce qui intéresse à un moment les médias n'est pas ce qui peut être un problème vital, mais ce qui peut  générer des conflits, être polémique et provoquer des mouvements d'opinion voire des conflits sociaux.  Que la SNCF, par exemple, hérite d'une dette colossale et d'un réseau mal entretenu et rénové en raison de décisions politiques de l'Etat, peu importe. Mais désigner le statut des cheminots comme devant disparaître est bien plus intéressant : c'est conflictuel (une gêne en vue ?) et peut faire l'objet de jolis sondages.  Il est vrai que je vois mal nos sondeurs interroger les "gens" sur la dette et  son financement ou sur

Questions sur le #rail et la #SNCF

Questions sur le rail et la SNCF L’endettement de la SNCF est-il soutenable ? La Sncf est endettée massivement, consécutivement aux constructions de nouvelles lignes par SNCF réseau et avant elle RFF. Or ces projets ont souvent été évalués de   manière discutable (en recettes attendues comme en coût), et décidés par l’Etat même s’ils étaient d’une rentabilité douteuse. Les décisions passées conduisent à une augmentation de la dette et donc de son service peu compatible avec l’état du marché des transports. On considère donc généralement que cette dette n’est pas soutenable. L’ordre de grandeur de 50 milliards € (ce qui coûte plus de 1,5 milliards €/an), est   très élevé par rapport aux recettes. Cette réflexion se doit, selon moi, d’être largement prolongée. D’abord sur certains projets couteux et contestés comme Lyon-Turin.   Par ailleurs, j’ai exprimé déjà des doutes sur l’application qui est faite des normes comptables européennes pour l’évaluation des actifs ferroviaires.

#SNCF #RAIL : Concertation, mais sur quoi ?

Concertation, mais sur quoi ?  La "ronde" de concertation engagée avec les syndicats sur la Sncf a un objet limité.  Organisation, statut des cheminots, ouverture à la concurrence sont les trois sujets posés sur la table.   Sur ces trois sujets les choses sont pratiquement dites. L'ouverture à la concurrence est une application du droit qu'il convient simplement de décliner, en particulier pour ce qui relève des TER ; le statut des cheminots est annoncé comme condamné ; et l'organisation promise au retour en arrière (SA) et au découpage. Le "coup" du gouvernement aura été finalement d'enfermer la réforme dans ces seules questions qui ne règlent rien, et qui, en polarisant tout sur le statut, permettent dans un premier temps un soutien populaire au nom de la lutte contre les "privilèges". Un gag, à vrai dire quand on connait l'origine et l'ampleur des vraies inégalités de revenu et de patrimoine en France. Mais il y a

La nouvelle #bataille-du-rail.. s'intéressera-t-on à celle qu'il faut mener ?

La presse ne parle plus que de "bataille du rail" , redoutée, à venir, et objet de tous les fantasmes.  Or s'il faut aujourd'hui se poser la question de la "bataille", c'est essentiellement sur un autre terrain : celui de l'avenir et de la stratégie de la SNCF. De bataille à mener. Mais saura-t-on le faire ?   Et puisqu'on nous a adressé un diagnostic - un peu sommaire et discutable - il faut d'abord en retenir les ingrédients incontestables.  1. la Sncf se retrouve sur-endettée. Une situation qui met d'ailleurs l'Etat en face d'un dilemme : celui du degré admissible d'alourdissement de sa propre dette par celle contractée par procuration par SNCF-Réseau (et avant elle RFF) - la méthode de calcul actuelle permettant d'en diminuer l'incidence sur la dette publique au sens de Maastricht ;  2. la Sncf dispose d'un réseau qui - et c'est identifié depuis longtemps - est mal entretenu, trop lentement moder