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Affichage des articles associés au libellé Corse

Dsp aériennes corses : de la méthode

Quelques remarques  pratiques  sur les DSP aériennes de Corse  votées le 30/11/2023  et  les   méthodes multi - critères  utilisées 1.  Le choix  unanime et logique de l’Assemblée de Corse, de confier 8 lots dits de liaisons bord-à-bord, e s t, on l’a dit, à la fois attendu et  considéré comme  largement légitime (vote unanime) . 2.  Pour autant, rappelons que sur les 8 liaisons, seules  2  ont fait l’objet d’une compétition  ( concernant  Ajaccio - Marseille,  et Bastia  - Marseille ) . 3.  On remarque  qu e sur les deux liaisons où il y avait concurrence,  le processus de négociation  a  conduit à  augmenter  le coût des liaisons proposées par Volotea  et à  baiss er  celui d’Air Corsica dans des proportions considérables .  o  Aucune explication n’est donnée  justifiant de   ces variations très importantes.   Liaisonss Volotea Ai r  Corsica Ajaccio Marseille + 28 % -38,5 % Bastia Marseille +25 % -37 %   o  Volotea demeure alors le mieux disant sur la période d’environ 3 à 3,3 millio

DSP aériennes corses 2024-2027 : Acteurs et logiques

  DSP aériennes corses 2024-2027 : Acteurs et logiques   Le petit nouveau  L’irruption d’un « petit nouveau » dans la procédure relative à la DSP aérienne 2024-2027 a soulevé de nombreuses interrogations. La nouveauté, la nature même du candidat (compagnie dite low-cost…), la remise en cause potentielle d’un équilibre marqué par la prédominance d’une « compagnie régionale » (La Société d’économie Mixte locale Air Corsica), adossée au grand frère Air France, ont provoqué l’inquiétude.  La nouveauté ne doit pas surprendre pour autant. La situation historiquement monopolistique installée sur les lignes des DSP aériennes corses est juridiquement remise en question à chaque nouvelle vague de DSP.  Les acteurs en présence méritent cependant qu’on s’attarde à en comprendre la logique.  - Air Corsica est une Compagnie créée « pour la Corse et par la Corse » en 1989. D’abord concentrée sur le « bord-à-bord » (1993), et essentiellement sur Ajaccio et Bastia au tournant des années 2000,

#CORSE : Procédure de #DSP_maritime lancée… et questions en suspens

 Procédure de DSP maritime lancée… et questions en suspens  Autorisation du  lancement de la procédure de passation de nouvelles conventions de délégation de service public de transport maritime de marchandises et de passagers entre le port de Marseille et les ports corses Le rapport présenté par Flora Mattei le 28 Avril devant l’Assemblée de Corse a finalement été adopté. On retiendra sans doute qu’il ne le fut que par la majorité en place, et qu’il a subi des critiques parfois acerbes.  Certaines sont assez fondamentales, comme celles de Core In Fronte, qui, comme celles que je formule depuis bien longtemps, regrette que le temps ne permette jamais de traiter le problème au fond.  Ainsi P.F. Benedetti indique-t-il : « Le manque d’un schéma de transport maritime cohérent avec des possibilités. Aller à Marseille est un schéma d’il y a 50 ans, dont on ne pourra pas se défaire facilement, mais vous nous proposez un schéma de continuité radicale. ».  Une critique bien plus radicale que ce

#Corse : L’autonomie des principes aux actes

  La revendication autonomiste L’autonomie corse des principes aux actes La revendication autonomiste corse se résume actuellement à trois exigences ou principes.   Le premier réside dans le reconnaissance du « peuple corse », autrement dit le pendant par exemple de celle des « nationalités » en Espagne, Etat unitaire et non fédéral.  Le second réside dans la reconnaissance culturelle, et donc celle de la langue, c’est à dire la co-officialité du Corse. Le troisième serait la faculté pour la Corse de définir ou adapter ses propres lois, et lever l’impôt. Cette exigence revient à considérer que la reconnaissance de la spécificité conduit à permettre a minima une adaptation des normes nationales, et au mieux, la définition de normes et impôts spécifiques.  Si les deux premières exigences heurtent certains sur le principe, c’est bien la troisième qui a le plus d’impact potentiel réel souhaité par les nationalistes sur la réalité économique et sociale.  Ces trois exigences ne sont

Economie : Corse et guerre en Ukraine

  Les conséquences des suites de la guerre en Ukraine et la Corse Comme tout guerre d’importance, celle qui se déroule sur le sol ukrainien entraîne des conséquences économiques fortes, en partie liées aux sanctions économiques, et aux conditions particulières dans lesquelles elles interviennent. Nous sommes en effet depuis plusieurs mois dans un mouvement haussier des prix du pétrole et du gaz et d’une manière générale des matières premières. C’est donc une amplification qu’il faut attendre, et à un niveau assez haut. Le niveau actuel des prix du pétrole est proche de celui de 2008 et des années 2010-2013, et risque donc de le dépasser.  Mais la guerre touchera aussi les marchés céréaliers par exemple, ou celle de l’huile alimentaire.  Une augmentation de ce type - dont nous avons eu plusieurs exemples dans l‘histoire - a directement deux effets. L’un est direct : la hausse des prix intérieurs, l’autre indirect : la baisse de la demande des ménages, et des difficultés éventuelles

#Corse, #carburants : ne pas tout mélanger

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Carburants, Corse : ne pas tout mélanger !   Trente centimes de plus au litre en 1 an   Le niveau des prix du Gazole (B7) en France a progressé en une année d’environ 30 centimes €  hors tva. Une augmentation liée à celle des cotations sur la marché d’un petit peu moins de 80 %. Les taxes fixes (accises) de ce point de vue masquent une hausse majeure du prix de la ressource.  Ces 30 centimes se retrouvent à peu près partout, dans toutes les stations services ou à la cuve pour les transporteurs par exemple. Les ordres de grandeur sont comparables pour l’essence.  Cette augmentation frappe particulièrement les ménages les plus pauvres, et singulièrement ceux qui sont captifs de leur automobile, ce à quoi s’ajoute l’augmentation générale des prix de l’énergie et des matières premières importées.  Pour autant, il faut se souvenir que le prix hors taxes et accises au sein de l’UE du gazole était à des niveaux comparables il y a 10 ans, date de l’étude « Vialtis » commanditée par l’exécutif

#Continuité_territoriale #corse : Le service public peut-être éclairé par une analyse coûts-avantages

  Continuité territoriale corse :   Le service public peut-être éclairé par une analyse coûts-avantages ______________________________________________________________________________________ Je pense qu’il est temps de trouver un chemin sécurisé et durable pour la continuité territoriale. Il ne s’agit pas en effet de choisir un quelconque vainqueur dans une bataille navale, mais d’opter pour une organisation des transports maritimes qui soit véritablement au bénéfice de la Corse et des corses. Il semble bien qu’au delà du respect formel de la Loi Européenne s’impose à nous de favoriser une décision publique qui soit éclairée de manière rationnelle. C’est dans cette perspective que j’évoque un principe de méthode que j’espère pouvoir être suivi.  _______________________________________________________________________________________ La continuité territoriale maritime de la Corse apparaît historiquement comme un sujet complexe. Désormais strictement encadrée par la loi Europée

#Corse, #Continuité territoriale, Il faut désormais réussir à sortir du tumulte

  #Corse, #Continuité territoriale, Il faut désormais réussir à sortir du tumulte   Le théâtre du dénouement… Ainsi donc il faut être au pied du gouffre, pour que le dialogue s’impose, et qu’une solution acceptable et raisonnable soit trouvée. Il aura fallu une concession démodée aux théâtre politique, pour que, finalement, les choses se dénouent. La Corse aura 50 millions €, ce qui est à la fois juste et salvateur. Le spectacle législatif de ce vendredi 10 décembre 2021- à renouveler au Sénat, puis en dernière lecture - avait, à vrai dire un côté surréaliste. On jonglait avec des milliards, et parfois des centaines, quand on décida d’amender le Projet de Loi de Finances pour « aider la Corse » à faire face, sans bien sûr revenir sur la passé, qui sera inscrit dans la longue liste des bêtises coûteuses sans responsable. Que de bruit, n’est-ce pas pour ne pas avouer de part et d’autre l’ombre d’une responsabilité dans ce grand gâchis, on le rappelle, puisqu’on a dû payer - sans la r

A la recherche du surcoût du carburant en Corse

  A la recherche du surcoût du carburant en Corse Le prix du carburant est constitué de trois éléments. Le prix de la matière (Essence, Gazole..), le coût de la distribution, et enfin les taxes (accises et TVA ou assimilé).  La comparaison entre les prix payés par le consommateur doit donc les prendre en compte.  En Corse par exemple, la distribution, ou du moins ce qu’on met sous cette rubrique, représente plus de 78 % du coût de la matière première, contre autour de 28 % en moyenne en France, 24 % en Guadeloupe ou encore 47 % à la Réunion.  Et pour cause. Non seulement les réseaux n’ont pas le même coût (réglementé en outre mer) : plus de 22 % du prix de vente TTC en Corse, contre moins de 15 en Guadeloupe, presque 20 à la Réunion, et 9 % en moyenne en France. Mais tout ceci dépend aussi du coût de la matière première qui est très élevé aux Antilles avec un coût de sortie de raffinerie de près de 80 € quand le prix international du Gazole tourne autour de 45 €.  En fait, ce q

Indemnisation de la Corsica Ferries La collectivité de Corse ne devrait pas payer… toute seule !

Après la décision du  Conseil d’Etat : La collectivité de Corse   devrait payer. Mais le doit-elle toute seule ?   Le fait pour le Conseil d’Etat de ne pas admettre le pourvoi formé par la Collectivité de Corse (CTC) contre les arrêts du 12 février 2018 et du 22 février 2021 de la cour administrative d’appel de Marseille rend donc exécutoire la condamnation de la CTC à indemniser la Corsica Ferries à hauteur de plus de 86 millions d’Euros.  L’affaire n’est ni surprenante ni récente, puisque le litige prend naissance avec l’adoption en 2001 par l’Assemblée de Corse de la «  notion de service complémentaire  » imposant aux compagnies d’offrir, dans le cadre de la DSP, des places supplémentaires pour les vacances scolaires et en été.  Or, à l’époque, sur ce principe, on note un vote contre (en février 2001)  des élus nationalistes comme de certains élus de gauche, à l’exception de ceux du Mouvement Radical de Gauche qui s’abstiennent.  Puis intervient la désignation du couple SNCM-C

#Carburants, #Corse : un rapport (ou deux) pour rien ?

  Corse Carburants un rapport pour rien ? L’Assemblée de Corse s’apprête à discuter et peut-être à voter un texte sur la question des carburants.  Auditionné par l’Autorité de Concurrence sur les dossiers « transport » j’avais exposé les questions auxquelles mes calculs n’avaient pas permis de répondre. Le rapport de l’Autorité n’a hélas pas répondu à toutes mes attentes. En effet, si dans l’ensemble les constats de l’Autorité vont dans le même sens que les miens, et ont pu préciser certains aspects, il manque toujours des informations essentielles pour comprendre le coût plus élevé du carburant en Corse, et surtout sa répartition. Pour ne prendre qu’un exemple, on peut estimer (assez grossièrement hélas) le prix d’achat par les grossistes  de chacun des carburants distribués en station par les réseaux, et donc le comparer au prix dit « Rotterdam » repris pas l’UFIP (Union Française des Compagnies Pétrolières).  Publier ces chiffres et les expliquer serait un premier pas. Comment en ef