Présentation des comptes semestriels 2003 (source : www.sncf.com)

Le Conseil d’Administration de la SNCF, réuni ce mercredi 24 septembre 2003, a arrêté les comptes du premier semestre 2003.

La conjoncture économique et les mouvements sociaux de la première partie de l’année ont fortement affecté les résultats.

Faits saillants

§ Le chiffre d’affaires consolidé est stable sur la période mais en recul de 1,5 %, à périmètre comparable.

§ Le résultat courant consolidé est négatif de 242 M€ et se dégrade de 75 M€ par rapport à 2002.

§ Le résultat net consolidé est négatif de 318 M€. Contrairement à 2002, la SNCF n’a pas procédé sur le premier semestre à des cessions d’actifs significatives.

§ Le rythme d’investissement a été maintenu à un niveau élevé.

§ L’endettement net est contenu.

Résultats consolidés

§ Le chiffre d’affaires consolidé est stable à 11 047 M€. Il diminue de 1,5 % sur un périmètre comparable.

- La branche « voyageurs » voit son chiffre d’affaires progresser de 4 % à 5 534 M€ (+ 0,7 % à périmètre comparable) grâce notamment à la croissance à l’international chez KEOLIS.

- La branche « marchandises » est fortement affectée par une conjoncture économique défavorable et par les mouvements sociaux du printemps. Son chiffre d’affaires est en baisse de 3 % à 3 121 M€ (- 4 % à périmètre comparable) . Cette baisse concerne principalement les activités « Fret SNCF » et « Transport combiné ».

- Enfin, le chiffre d’affaires de la branche « Infrastructure » baisse de 3 %

à 2 392 M€.

§ L’excédent brut d’exploitation consolidé s’établit à 487 M€ en recul de 56 M€ par rapport au premier semestre 2002.

- La réduction non programmée du volume d’activité a altéré la performance économique du groupe.

- La branche « marchandises » est la plus affectée avec un EBE en diminution de 48 M€.

- Dans ce contexte difficile, GEODIS et KEOLIS ont bien résisté et améliorent leur résultat ; en revanche les filiales directement liées à l’activité ferroviaire ont souffert des mouvements sociaux du printemps.

§ Le résultat courant consolidé passe de – 167 M€ à – 242 M€.

§ Le résultat net part du Groupe est négatif de 318 M€ contre une perte de 21 M€ au premier semestre 2002, aucune cession significative n’ayant été enregistrée.

§ L’endettement net du Groupe s’établit à 8 077 M€ au 30 juin 2003 contre 8 418 M€ au 31 décembre 2002.

Résultats de l’établissement public SNCF

§ Le chiffre d’affaires de la maison-mère - l’établissement public SNCF - est en réduction de 1,4 % à 7 224 M€.

- Les activités « Voyageurs » connaissent une stabilité de leur chiffre d’affaires grâce à la dynamique commerciale initiée en début d’année.

- L’activité « Fret » voit son chiffre d’affaires baisser de 7 % sous l’effet de la conjoncture et des mouvements sociaux.

- Enfin, l’activité « Infrastructure » enregistre une réduction de son chiffre d’affaires de 1,3 %.

§ L’excédent brut d’exploitation s’élève à 131 M€, en baisse de 119 M€.

§ Le résultat courant est négatif de 257 M€ en baisse de 101 M€, malgré une amélioration du résultat financier.

§ Le résultat net de la maison-mère apparaît en perte de 243 M€, alors que le premier semestre 2002 avait dégagé un résultat net de 21 M€ sous l’effet de plus-values de cessions immobilières.

§ L’endettement net de la maison-mère s’établit à 6 825 M€ au 30 juin 2003 contre 7 100 M€ au 31 décembre 2002.

§ Les capitaux propres de l’entreprise ont été fortement réduits suite à la constitution d’une provision pour grosses réparations conformément à la nouvelle réglementation comptable.

L’Entreprise a engagé un programme d’actions composé de relances commerciales et de mesures d’économies visant à limiter les pertes de l’année 2003. Il s’agit d’actions très volontaristes, décidées dès la sortie des conflits sociaux, devant conduire à une amélioration de l’EBE de 100 M€.

La prévision pour l’ensemble de l’année concernant le résultat courant de l’établissement public SNCF est une perte de 300 M€ contre 183 M€ en 2002.

La SNCF s’apprête parallèlement à présenter un plan de redressement du Fret pour assurer l’avenir et le développement de cette activité.


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