Edito de www.truck-business.com (Belgique)
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Votre bilan est dur pour le transport » est une réaction que j’ai beaucoup entendue la semaine dernière lors de la présentation d’un rapport sur la santé financière du transport belge sur base des chiffres recueillis par la rédaction pour le Top 400.
Les chiffres bruts méritent évidemment une analyse fouillée (que l’on retrouvera dans le numéro 178 de Truck & Business), mais en voici, en primeur pour les abonnés de notre newsletter, les principaux : entre 2002 et 2003, le chiffre moyen des 400 plus grands transporteurs belges a peu progressé, voire régressé dans plus de 40 % des cas, mais la production de valeur ajoutée a progressé davantage. Parallèlement à une certaine compression du personnel (-3.5 % en un an, principalement dans le personnel administratif, et ce sous réserve d’une analyse plus fine), l’évolution de la valeur ajoutée donne donc une progression non négligeable de la productivité par personne employée, qui s’établit désormais à 62.140 EUR par personne.
Mais l’élément le plus interpellant de cette étude est sans conteste la rentabilité (ratio bénéfice/chiffre d’affaires), qui atteint péniblement 0.29 % pour l’année de référence (2003). Le constat, certes, est dur. Mais objectif et inattaquable. Et il doit peser de tout son poids dans toutes les négociations qui entourent l’augmentation des prix des carburants, et du prix de revient des transports en général.
Autre constat inquiétant : la baisse des investissements, qui se monte à presque 20 % entre 2002 et 2003. Mais la recherche de formule ‘off-balance’ et le seuil historiquement bas de 0.11 % atteint sur le plan de la rentabilité moyenne en 2002 expliquent probablement cela. Dans le cas contraire, il y a vraiment de quoi s’inquiéter pour la compétitivité future des transporteurs belges…

Claude Yvens,
Rédacteur en Chef.
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