Privatisation de Deutsche Post se poursuit via emprunt convertible au Japon

Privatisation de Deutsche Post se poursuit via emprunt convertible au Japon


AFP - 12/01/05 09:26


BERLIN, 12 jan (AFP)
La privatisation de Deutsche Post se poursuit avec l'annonce mercredi de l'émission au Japon par la banque publique KfW, véhicule traditionnel du gouvernement pour ce type d'opérations, d'obligations convertibles en actions de la poste semi-publique allemande.
Le volume prévu est "d'au moins 500 millions d'euros", ce qui correspond à environ 2,3% du capital de la poste semi-publique, précise un communiqué de la KfW.
L'emprunt, le premier réalisé au Japon par un émetteur non-japonais et dans une monnaie étrangère, selon la banque, a une maturité de cinq ans. Il est assorti d'un coupon de 0,5% et d'une prime de conversion d'entre 11% et 17%.
Cette émission survient alors que Deutsche Post tente actuellement de se positionner au Japon comme un concurrent de la poste nationale, avec notamment un accord de partenariat dans la distribution de courrier avec le groupe privé Yamato Transport.
Elle va permettre de réduire la part que l'Etat allemand contrôle encore indirectement dans Deutsche Post via le KfW.
Berlin détient directement une participation de 7,3%, et le KfW 48,8% supplémentaires.
Le gouvernement allemand procède traditionnellement en deux étapes pour ses opérations de privatisation.
Il commence par transférer des participations au KfW. Le total détenu par ce dernier ne dépasse jamais 50%, afin qu'il ne soit pas obligé de consolider les résultats de la société concernée.
Le KfW se charge ensuite de mettre les titres sur le marché quand il juge les conditions favorables. L'Etat empoche alors la différence éventuelle entre le prix auquel il a cédé à l'origine ses titres au KfW et celui auquel ils ont été finalement vendus aux investisseurs.
Pour colmater les trous dans son budget, Berlin poursuit actuellement une privatisation à marche forcée de Deutsche Post, mais aussi de Deutsche Telekom dont il contrôle encore directement et indirectement 38%. Il a prévu de se désengager entièrement de ces deux groupes d'ici fin 2006.
Le ministère des Finances a prévu au total 17 milliards d'euros de recettes de privatisations dans son projet de budget 2005.


©  2005  AFP

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