UE Fermeture du tunnel du Fréjus : L’Europe doit se donner les moyens d’assurer une traversée des Alpes plus sûre et moins polluante
Communiqué de l'UE :
Fermeture du tunnel du Fréjus : L’Europe doit se donner les moyens d’assurer une traversée des Alpes plus sûre et moins polluante
Reference: IP/05/690 Date: 07/06/2005
IP/05/690
Bruxelles, le 7 juin 200
Fermeture du tunnel du Fréjus : L’Europe doit se donner les moyens d’assurer une traversée des Alpes plus sûre et moins polluante
La fermeture du tunnel du Fréjus, après l’incendie mortel d’un camion le 4 juin, a mis les projecteurs sur le trafic transalpin. Outre la sécurité routière, le trafic dense sans cesse croissant nuit à l’environnement et à la fluidité des échanges et provoque la colère des riverains. L’Union européenne agit sur plusieurs fronts pour réduire la congestion dans les Alpes : promotion du transport ferroviaire, tarification de l’infrastructure routière, réalisation de nouvelles infrastructures ferroviaires dans le cadre des réseaux transeuropéens, et dialogue avec les pays alpins dont la Suisse. « Au-delà du drame humain, les répercussions de cet accident nous rappellent l’urgence de rééquilibrer le rail et la route», a déclaré Jacques Barrot, Vice-Président de la Commission européenne en charge des transports. « Les chefs d’Etats et de gouvernement doivent maintenant prévoir les moyens financiers nécessaires pour que l’Europe puisse vraiment être capable de désengorger la traversée des Alpes et réaliser les nouvelles percées ferroviaires alpines.»
Près de 80% des échanges de marchandises entre l’Italie et les autres pays de l’Union transitent par les Alpes, dont les deux tiers par la route. La moitié des marchandises transportées se concentre sur les corridors du Brenner en Autriche, du Fréjus et du Mt. Cenis en France et du Gothard en Suisse.
L’Union européenne mène une politique globale visant à transférer une partie du trafic routier vers le rail, en particulier dans les Alpes, région carrefour du réseau transeuropéen. L’Europe a déjà avancé avec l’ouverture à la concurrence et la modernisation du secteur ferroviaire, avec des résultats convaincants dans les Etats membres où l’ouverture est déjà réelle[1]. Mais deux volets sont essentiels et complémentaires pour améliorer le transit alpin: d’une part de nouvelles percées alpines, d’autre part la tarification de l’usage des infrastructures :
Le tunnel ferroviaire du Mt. Cenis sur l’axe Lyon-Turin-Budapest et le tunnel du Brenner figurent parmi les 30 projets prioritaires du réseau transeuropéen de transport. Le tunnel franco-italien, dont les études techniques et géologiques ont déjà reçu des cofinancements de l’Union européenne de 220 millions €, permettrait d’acheminer par le rail 40 millions de tonnes par an. Pour accélérer la réalisation de tels projets, la Commission a proposé un budget de 20 milliards € dans les prochaines perspectives financières 2007-2013, ce qui permettrait un co-financement de l’Union jusqu’à 50% pour les parties transfrontalières des projets. (IP/04/901)
La directive « Eurovignette » encadre les péages payés par les camions pour les infrastructures routières. Les Etats membres se sont accordés au Conseil Transport du 21 avril 2005 sur une modification de cette directive pour que, dans les zones montagneuses transfrontalières, l’introduction d’une majoration de 25 % du péage moyen soit autorisée pour la réalisation d’infrastructures alternatives sur le même corridor. Ce « surpéage », auquel la Commission a œuvré intensivement notamment pour aider à trouver un accord entre l’Autriche et l’Italie en vue du passage du Brenner, permettrait d’affecter des fonds supplémentaires pour le financement des nouvelles percées ferroviaires alpines. Cette modification de directive, qui doit encore être entérinée par le Parlement européen, devrait aussi être l’occasion d’une meilleure prise en compte des coûts externes par une modulation des péages en fonction de la congestion et des classes d’émissions polluantes des camions.
Enfin, l’accord conclu en 2002 entre l’Union et la Suisse pour assurer une plus grande fluidité du transit alpin prévoit entre autres la création d’un Observatoire permanent de suivi des trafics routiers et ferroviaires dans la région alpine. L’observatoire, dont les modalités de création seront adoptées dans quelques jours par la Commission sur proposition de Jacques Barrot, centralisera les statistiques et produira des rapports sur les trafics et le transport combiné dans la région.
Après les accidents dans les tunnels du Mont-Blanc en 1999 et du Saint Gothard en 2001, l’Union européenne a adopté en 2004 une directive sur la sécurité des tunnels routiers.[2] La Commission avait participé au cofinancement de l’installation des équipements de sécurité dans le tunnel du Fréjus.
Voir également : site web de la DG TREN :
http://europa.eu.int/comm/transport/road/roadsafety/roadinfra/tunnels/index_en.htm
La sécurité dans les tunnels routiers européens :
http://europa.eu.int/comm/transport/road/roadsafety/roadinfra/tunnels/documents/2003_01_16_memo_fr.pdf
Fermeture du tunnel du Fréjus : L’Europe doit se donner les moyens d’assurer une traversée des Alpes plus sûre et moins polluante
Reference: IP/05/690 Date: 07/06/2005
IP/05/690
Bruxelles, le 7 juin 200
Fermeture du tunnel du Fréjus : L’Europe doit se donner les moyens d’assurer une traversée des Alpes plus sûre et moins polluante
La fermeture du tunnel du Fréjus, après l’incendie mortel d’un camion le 4 juin, a mis les projecteurs sur le trafic transalpin. Outre la sécurité routière, le trafic dense sans cesse croissant nuit à l’environnement et à la fluidité des échanges et provoque la colère des riverains. L’Union européenne agit sur plusieurs fronts pour réduire la congestion dans les Alpes : promotion du transport ferroviaire, tarification de l’infrastructure routière, réalisation de nouvelles infrastructures ferroviaires dans le cadre des réseaux transeuropéens, et dialogue avec les pays alpins dont la Suisse. « Au-delà du drame humain, les répercussions de cet accident nous rappellent l’urgence de rééquilibrer le rail et la route», a déclaré Jacques Barrot, Vice-Président de la Commission européenne en charge des transports. « Les chefs d’Etats et de gouvernement doivent maintenant prévoir les moyens financiers nécessaires pour que l’Europe puisse vraiment être capable de désengorger la traversée des Alpes et réaliser les nouvelles percées ferroviaires alpines.»
Près de 80% des échanges de marchandises entre l’Italie et les autres pays de l’Union transitent par les Alpes, dont les deux tiers par la route. La moitié des marchandises transportées se concentre sur les corridors du Brenner en Autriche, du Fréjus et du Mt. Cenis en France et du Gothard en Suisse.
L’Union européenne mène une politique globale visant à transférer une partie du trafic routier vers le rail, en particulier dans les Alpes, région carrefour du réseau transeuropéen. L’Europe a déjà avancé avec l’ouverture à la concurrence et la modernisation du secteur ferroviaire, avec des résultats convaincants dans les Etats membres où l’ouverture est déjà réelle[1]. Mais deux volets sont essentiels et complémentaires pour améliorer le transit alpin: d’une part de nouvelles percées alpines, d’autre part la tarification de l’usage des infrastructures :
Le tunnel ferroviaire du Mt. Cenis sur l’axe Lyon-Turin-Budapest et le tunnel du Brenner figurent parmi les 30 projets prioritaires du réseau transeuropéen de transport. Le tunnel franco-italien, dont les études techniques et géologiques ont déjà reçu des cofinancements de l’Union européenne de 220 millions €, permettrait d’acheminer par le rail 40 millions de tonnes par an. Pour accélérer la réalisation de tels projets, la Commission a proposé un budget de 20 milliards € dans les prochaines perspectives financières 2007-2013, ce qui permettrait un co-financement de l’Union jusqu’à 50% pour les parties transfrontalières des projets. (IP/04/901)
La directive « Eurovignette » encadre les péages payés par les camions pour les infrastructures routières. Les Etats membres se sont accordés au Conseil Transport du 21 avril 2005 sur une modification de cette directive pour que, dans les zones montagneuses transfrontalières, l’introduction d’une majoration de 25 % du péage moyen soit autorisée pour la réalisation d’infrastructures alternatives sur le même corridor. Ce « surpéage », auquel la Commission a œuvré intensivement notamment pour aider à trouver un accord entre l’Autriche et l’Italie en vue du passage du Brenner, permettrait d’affecter des fonds supplémentaires pour le financement des nouvelles percées ferroviaires alpines. Cette modification de directive, qui doit encore être entérinée par le Parlement européen, devrait aussi être l’occasion d’une meilleure prise en compte des coûts externes par une modulation des péages en fonction de la congestion et des classes d’émissions polluantes des camions.
Enfin, l’accord conclu en 2002 entre l’Union et la Suisse pour assurer une plus grande fluidité du transit alpin prévoit entre autres la création d’un Observatoire permanent de suivi des trafics routiers et ferroviaires dans la région alpine. L’observatoire, dont les modalités de création seront adoptées dans quelques jours par la Commission sur proposition de Jacques Barrot, centralisera les statistiques et produira des rapports sur les trafics et le transport combiné dans la région.
Après les accidents dans les tunnels du Mont-Blanc en 1999 et du Saint Gothard en 2001, l’Union européenne a adopté en 2004 une directive sur la sécurité des tunnels routiers.[2] La Commission avait participé au cofinancement de l’installation des équipements de sécurité dans le tunnel du Fréjus.
Voir également : site web de la DG TREN :
http://europa.eu.int/comm/transport/road/roadsafety/roadinfra/tunnels/index_en.htm
La sécurité dans les tunnels routiers européens :
http://europa.eu.int/comm/transport/road/roadsafety/roadinfra/tunnels/documents/2003_01_16_memo_fr.pdf