La Commission européenne approuve le volet financier du plan de restructuration d’ABX Logistics

IP/05/1539

Bruxelles, le 7 décembre 2005

La Commission européenne approuve le volet financier du plan de restructuration d’ABX Logistics

La Commission a décidé aujourd’hui d’approuver le volet financier du plan de restructuration du groupe ABX logistics, dont le montant est de 176 millions d’euros. Cette décision se fonde sur un plan de restructuration qui prévoit une réduction importante de capacités du groupe ABX Worldwide et, en son sein, de ses filiales ABX Allemagne et ABX Pays-Bas, un retour à la viabilité de l’ensemble du groupe et une cession de la totalité de son capital à un investisseur privé, qui devra intervenir dans les 12 mois suivant cette décision. Les activités domestiques d’ABX France ont, quant à elles, été privatisées en 2005.

Entre 1998 et 2001, la SNCB a acquis progressivement les entreprises formant le réseau ABX. Ce réseau, constitué d’environ 107 filiales situées en Europe mais aussi en Amérique latine, en Afrique et en Asie, souffrait de difficultés financières dues en particulier aux difficultés que rencontraient ses activités en Allemagne, en France et aux Pays-Bas, qui se situaient au cœur du réseau ABX.

En février 2002, le gouvernement belge a annoncé la restructuration de l’ensemble du groupe ABX. Cette opération, dont le volet financier devait être financé par la SNCB, a été notifiée à la Commission en 2003 et en 2005. Il s’agit de mesures permettant :

le regroupement formel en 2003 du réseau ABX sous un holding, ABX LOGISTICS Worldwide S.A., à l’exception de la partie de transport domestique d’ABX France, qui a été privatisée en 2005,
l’intégration et l’inter opérabilité des filiales entre elles, la mise en place d’un service central, et l’organisation du groupe par centres de profit,
d’importantes réductions de capacités (jusqu’à 54% pour l’ensemble du groupe), notamment en Allemagne et aux Pays-Bas,
la vente de l’ensemble du groupe ABX Worldwide à un investisseur privé apportant d’importantes ressources propres.
la restauration d’une structure financière permettant d’assurer la viabilité du groupe.
Le coût de ces mesures (296,6 millions d’euros) sera financé à hauteur de 176 millions d’euros par des interventions de la SNCB, le reste provenant soit du groupe ABX soit de l’acquéreur.

La Commission a décidé d’approuver ces mesures dont l’ampleur devrait permettre le retour à la viabilité d’ABX, si toutefois ce redressement s’accompagne de la vente de l’entièreté du groupe ABX Worldwide. C’est pourquoi la Commission a conditionné l’acceptation de l’aide à la restructuration à la vente du groupe ABX à un investisseur privé, qui, outre le prix de marché, devra également apporter une contribution financière substantielle au groupe ABX.

Cette nouvelle approche devrait permettre de mieux assurer la viabilité future du groupe.

En outre, la Commission considère que d’autres interventions financières de la SNCB en faveur d’ABX, à hauteur de 126,7 millions d’euros, ne constituent pas des aides d’Etat étant donné qu’elles ont été réalisées dans des conditions conformes aux conditions de marché. Après un examen détaillé, la Commission considère également que la vente à prix de marché, début 2005, des activités domestiques d’ABX France est économiquement justifiée et n’implique pas d’aides d’Etat.

Enfin, la Commission rappelle que les lignes directrices en préparation dans le domaine des aides d’Etat au secteur ferroviaire examineront la question de la garantie dont bénéficient les entreprises ferroviaires dans plusieurs Etats membres.

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