ROMANO PRODI : LE LYON - TURIN SE FERA SINON L'ITALIE SERA ISOLEE




La première réunion du groupe de travail politique italien sur la liaison ferroviaire Lyon - Turin a eu lieu le 29 juin à Rome. Participaient à cette réunion : Romano Prodi, Président du Conseil italien, Enrico Letta, Sous-Secrétaire à la Présidence du Conseil, les ministres italienAlessandro Bianchi (Transports), Antonio di Pietro (Infrastructures),Pierluigi Bersani (Développement économique), Alfonso Pecoraro Scanio (Environnement), Giuliano Amato (Int&eacu te;rieur), Elio Catania, Président de "Ferrovie dello Stato", Mauro Moretti, représentant de RFI, Mercedes Bresso, Présidente de la Région Piémont, Sergio Chiamparino, Maire de Turin et Antonio Ferrentino, Président de la Communauté de montagne de la Vallée de Suse.

Romano Prodi a ouvert la réunion en annonçant : "Ces infrastructures doivent être réalisées pour honorer les engagements pris au niveau international et éviter ainsi que l'Italie reste en dehors des corridors européens". Il a également indiqué qu'il fallait prendre une décision afin de ne pas parvenir à la paralysie du pays tout en soulignant que "le Corridor 5 devra traverser la Plaine du Pô et passer sous les Alpes".

A l'issue de cette réunion, il s'est avéré que les temps de réalisation seront allongés, et Romano Prodi a déclaré "il faudra dire aux français de patienter". Le Sous-Secrétaire à la présidence du Conseil, Enrico Letta a signalé que le gouvernement italien renonce à la procédure rapide prévue par la "Legge Obiettivo" en choisissant le dialogue avec les populations concernées : "il y aura une nouvelle étude d'impact environnemental avec la procédure habituelle qui prévoit une consultation des collectivités locales".
Enrico Letta a déclaré qu'il a été décidé de confirmer le mandat de l'Observatoire "pour renouer le dialogue technique et politique", dont les premiers résultats seront présentés au groupe de travail politique d'ici la fin de l'année.

Après avoir révélé l'abandon de l'application de la "Legge Obiettivo" pour ce projet, le ministre des infrastructures, Antonio di Pietro s'est dit opposé au projet du percement du second tube du tunnel autoroutier du Fréjus qui serait, selon lui, incompatible avec l'augmentation de capacité du transport ferroviaire.
Quant au ministre de l'environnement, il a rappelé que l'étude d'impact environnemental devait prendre en compte les différentes alternatives possibles, y compris l'option zéro.
Pour sa part, Alessandro Bianchi, Ministre des transports, veut connaître les prévisions de trafic.

Enfin, Enrico Letta a informé les populations de la Vallées de Suse de la reprise du dialogue associée à une politique de concertation.
Le Gouvernement italien avisera également le Gouvernement français et l'Union européenne que "l'Italie répond présente".
En conclusion, il a indiqué qu'"à l'occasion de la CIG du 4 juillet à Lyon, les représentants du gouvernement annonceront que l'Italie reste au coeur du projet du Corridor 5 et respecte les accords internationaux en gardant sa pleine autonomie de décision gouvernementale".


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