Selon l'AFP : Les bateliers signent un accord de fin de conflit

Passé inaperçu, le conflit de la batellerie prend fin.

Bateliers : protocole de fin de conflit signé au ministère des Transports
(AFP) – Il y a 13 heures

PARIS — Le ministère des Transports a annoncé mercredi la signature d'un protocole de fin de conflit par le syndicat de bateliers La Glissoire, à l'origine du blocage de la navigation sur plusieurs bassins, et différents acteurs du transport fluvial de marchandises.
Un responsable de La Glissoire, Didier Carpentier, a indiqué à l'AFP que le mot d'ordre était "la levée des barrages".
Depuis une dizaine de jours dans le nord de la France et depuis lundi sur la Seine, l'Oise et dans l'Est, des bateliers bloquaient le trafic pour dénoncer les tarifs en chute libre pratiqués par des courtiers qui ont conduit à une forte baisse de leurs revenus.
L'accord a été signé par La Glissoire, la chambre nationale de la batellerie artisanale (CNBA), le comité des armateurs fluviaux et l'ensemble des courtiers, a précisé le ministère pour qui "ce protocole engage les signataires à respecter la législation sur les prix anormalement bas et à juguler la baisse des prix enregistrée ces derniers mois".
"L'Etat s'engage de son côté à faire progresser le plan de soutien et de modernisation du transport fluvial, conformément aux objectifs du Grenelle de l'Environnement", ajoute le communiqué ministériel.
Au nom de La Glissoire, Didier Carpentier, a estimé que l'accord "offre des opportunités mais, maintenant, il faut voir comment il va se traduire sur le terrain".
"On verra les offres de transport qui sont faites dans les prochains jours aux bateliers", a-t-il dit. "Quant aux contrôles renforcés de la Direction de la répression des fraudes (DGCCRF), on verra dans quelques semaines s'ils sont effectifs", a-t-il ajouté.
Michel Dourlent, président de la CNBA, l'équivalent d'une chambre des métiers, s'est réjoui de l'accord tout en soulignant "qu'on parle beaucoup du Grenelle, mais peu du transport fluvial, alors qu'il est très écologique et qu'il a une marge de développement importante".
"Il n'y a jamais d'embouteillage sur la Seine", a-t-il déclaré à l'AFP "et il faut à un bateau un seul litre de carburant pour transporter une tonne de marchandises".
"Mais pour développer le transport fluvial, il faut que les entreprises familiales puissent en vivre décemment", a-t-il ajouté.
Le président de la CNBA a précisé que le protocole appelle les courtiers à respecter l'actuel code de bonne conduite, prévoit de renforcer les contrôles de la DGCCRF sur les pratiques à perte passible d'amendes de 15.000 euros selon le code fluvial, et fournit aux bateliers les moyens de calculer un seuil de rentabilité.
L'Etat s'est engagé à revoir les contrats-types entre bateliers, armateurs et courtiers et à examiner l'exonération des plus-values de cession et de la taxe sur les produits pétroliers.
Un observatoire des coûts devrait voir le jour au sein de la CNBA, qui va aussi faire un travail approfondi sur les seuils de rentabilité.

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