Comptes 2013 : difficile sortie de crise ?



L'Insee publie ce 31 mars ses derniers "trimestriels" (4ème trimestre 2013) et le point sur la dette et les déficits publics pour 2013. Une occasion pour observer ce qui s'est passé en 2013. 
La croissance du PIB serait de 0,3 % sur un an. Avec les marges d'incertitude que l'on sait, on est donc proche de rien ou de pas grand chose. 
La consommation des ménages évolue de manière identique et l'investissement recule de 2,1 % dans l'ensemble et de 3,8 % pour les ménages seuls. Pas étonnant donc que la construction soit en repli de 2,2 %, les seuls services non-marchands se faisant remarquer avec 1,5 % de croissance (+0,9% pour les "marchands").
Dans un tel contexte, la progression des dépenses publiques (2 %) excède donc la croissance - même si l'Etat s'est montré plus modéré que les collectivités territoriales - et si les prélèvements publics globaux ont augmenté (+3,3 % de recettes). 
Ainsi, selon l'Insee : "La réduction du besoin de financement des administrations publiques en 2013 est essentiellement liée à celle de l’État (-12,7 Md€) et des organismes divers d’administration centrale (-3,5 Md€). À l’inverse, le déficit des administrations publiques locales se creuse de 5,5 Md€, passant de 3,7 Md€ à 9,2 Md€. Celui des administrations de sécurité sociale s’améliore légèrement (-0,3 Md€)."
Du coup, le "déficit notifié" de l'Etat recule bien pour atteindre 67,6 milliards d'Euros, contre 80,2 l'année précédente (à comparer au 120,8 milliards de 2010...). 
Et mécaniquement la dette au sens de Maastricht atteint 1925,2 milliards €, soit 2,9 point de PIB de plus  (à 93,5 % du PIB).
Avec une croissance aussi faible, les ajustements sont donc à la fois douloureux et d'une efficacité amoindrie. Dur !


Voir le site de l'Insee (actualités)

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