La crise ukrainienne et le Galsi...

Des positions contrastées

Le quotidien algérien El Watan revient sur la crise Russo-Ukrainienne en soulignant l'intérêt nouveau qu'aurait, dans ce contexte, le Galsi.
Voir El Watan.com
Selon le journal les données "actuelles" relatives au gaz algérien seraient plus optimistes qu'il y a quelques années. 
Il insiste par ailleurs sur l'importance stratégique que pourrait prendre le Galsi. En effet, 8 milliards de m3 de  gaz  supplémentaires pourraient être mis  à la disposition du Galsi, donc de l'Europe. 
Selon le journal, "Il n’est donc pas exclu que sous la pression des autorités politiques européennes, le chantier de ce gigantesque gazoduc intercontinental, dont une bonne partie en offshore, démarre incessamment sur les chapeaux de roues." Et certaines réunions auraient eu lieu en Europe pour relancer le projet. 

Un point de vue qui est assez différent de celui de "Reflexion", journal quotidien de Mostaganem. 

Le site d'information explique en effet : "En résumé, l’Algérie  ne recèle qu’environ fin 2013 environ 3000 milliards de mètres cubes gazeux (1,5% des réserves mondiales et 0,8% pour le pétrole)  (4500 étant des données de BP de 1999 jamais réactualisées), le PDG de Sonatrach ayant déclaré officiellement le 25 février 2013 encore moins environ  2.000 milliards de mètres cubes gazeux ) et  existent  trois scénarios complémentaires : premièrement l’Algérie ne peut suppléer  au gaz russe quitte à intensifier ses exportations  allant  plus rapidement à l’épuisement et cela demande  des investissements très lourds, non opérationnels à court terme. Deuxièmement  créer des tensions sociales et ralentir  son développement  en abaissant la  consommation intérieure  au profit de l’exportation par une baisse drastique des subventions. Troisièmement  réduire sa marge de profit  d’environ 10/15%  par rapport au gaz russe pour être compétitif, l’Europe connaissant un niveau élevé d’endettement ne pouvant supporter un surcout.  Or le problème stratégique pour l’Algérie  est l’urgence d’un nouveau modèle de consommation énergétique, lui même lié à un nouveau mode de gouvernance, pour réaliser la transition d’une économie de rente à une économie hors hydrocarbures s’insérant dans le cadre d’avantages comparatifs mondiaux en termes de coût/qualité."
Sur le même site, le Dr A Metboul rappelait le 1er Avril : " En effet, pour le court et moyen terme doit être pris en compte   la concurrence de Gazprom avec le North et le South   Stream, qui contourne l’Ukraine  (120 milliards de mètres cubes gazeux, expliquant le gel du projet Galsi 8 milliards de mètres cubes gazeux  pour un cout qui est passé de 2,5 à plus de 4 milliards de dollars donc non rentables au vu du prix actuel, 15% plus cher que le South Stream russe . Et également  la concurrence   américaine  avec la  révolution du pétrole-gaz de schiste, ce marché représentant 20% (15/20 milliards de dollars par an selon les cours) des recettes de Sonatrach qui devra impérativement horizon 2017 avoir d’autres marchés."  
De son côté le nouveau président de la région sarde, Francesco Pigliaru est prudent, et compte bien étudier "de manière minutieuse" les différentes options. Pour lui il s'agit soit de se connecter au réseau national, soit d'installer des terminaux méthaniers estimant que les travaux  menés sur le Galsi ne devront pas être perdus.

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