Costa Concordia : un révélateur ?

La drôle d’opposition (Royal-Simeoni contre Galletti) surgissant à propos du déplacement de l’épave du Costa Concordia, révèle une série de problèmes qui bien entendu demeureront « après » le déplacement de l’épave vers Gènes.


Mettons de côté le ton et les méthodes relationnelles mèlant invective, lettre publique, communiqués de presse, menaces de mobilisation, le tout sur fond de risque de pollution.  Après tout chacun veut être dans son rôle et prendre des postures publiques  efficaces (?) et valorisantes. 

Or que peut-on constater :

1.    L’Union Européenne, en abolissant les frontières n’abolit pas la souveraineté des Etats, et singulièrement pas en mer méditerranée. Tout repose donc sur cette souveraineté, les éventuelles régles européennes, les accords entre Etats, les règles internationales, et … la bonne volonté. Tout cela dans une matière complexe d'enchevêtrement de concepts de zones (Eaux territoriales, Zone Economique, etc..) .
2.    Que, chacun faisant son travail chez lui, rien ne l’oblige à jouer la carte d’une hyper transparence, allant jusqu’à prouver qu’il dit la vérité.  C’est sans doute de bonne guerre.
3.    Que la Corse – mais ce serait le cas de n’importe quelle île Européenne, indépendante ou non – a une vulnérabilité significative, et donc une sensibilité face aux pratiques des voisins, y compris dans les eaux internationales. Et la Corse se souvient de l’épisode des boues rouges.  Malte,Chypre exèrcent leur souveraineté avec leurs moyens. La Corse se tourne naturellement vers l’Etat français.

Tout ceci démontre la contradiction qu’il y a ne pas vouloir progresser dans le sens d’une plus grande intégration pragmatique de l’Europe, qui pourrait, en matière maritime exercer une souveraineté active – en particulier en matière d’environnement – sur la base d’une organisation de zone.  En fouillant un peu, on découvre que la délimitation des Zones Economiques Exclusives des Etats se marchent allègrement sur les pieds, pour cause de non concertation. Ainsi, La Provence a-t-elle publié une carte parlante il y à un peu plus d’un an (mai 2013).
Puissent les Ministres et les élus tenter de bouger un peu les lignes et faire progresser une approche européenne cohérente et intégrée... pour l'avenir !

 Carte publiée par la Provence : source 





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