Les routiers et la "nouvelle" Ecotaxe : les positions

L'Ecotaxe avait beaucoup mobilisé contre elle, à commencer par des mouvements locaux (bonnets rouges), et, du côté des routiers de manière assez différente les divers syndicats patronaux. 
L'OTRE s'était montré l'opposant le plus résolu. 
Après quelques mois d'étude, Ségolène Royal a décidé de changer de philosophie, pour taxer ce qu'on peut considérer comme des itinéraires de transit en concurrence ou en continuité avec le réseau autoroutier payant.  Une géographie qui néglige "sagement" les acquis bretons et auvergnats. 


Il s'agit, rappelle-t-on "de faire contribuer le grand transit routier au financement de l’entretien des infrastructures routières et de la construction de nouvelles infrastructures, notamment ferroviaires et fluviales, un péage de transit pour les poids lourds sera instauré sur les itinéraires de grand transit, qui supportent un trafic supérieur à 2 500 poids lourds par jour.", Soit 4000 km de réseau. Plus 500 km ajoutés depuis.

Un mois après - une éternité médiatique - où en est-on du côté des organisations patronales ? 

1. TLF,   FNTR, UNOSTRA et les Déménageurs (CSD) - qui baptisent avec grande élégance la taxe : "Segotaxe", considèrent que celle-ci "est plus que jamais une taxe inique qui endommagera l'économie de certaines régions françaises."  
Les griefs se résument à trois points :
 a) le ministère est indifférent,

 b) certains territoires seront frappés d'injustice fiscale; 
 c) les entreprises routières concernées seront étranglées. 
Selon la FNTR  ses adhérents lui ont donné un mandat précis  "D’abord négocier sur deux points : la suppression de la Ségotaxe ou, à tout le moins, son remaniement complet, et la mise en place d’un plan de soutien car il ne faut pas limiter les problèmes du transport routier à la seule écotaxe." 

2. Du côté de l'OTRE, qui ne faisait pas partie - de son fait - de la délégation reçue le 10 juillet au Ministère, n'est pas du tout sur la ligne de la FNTR. L'organisation réaffirme son rejet pur et simple de l'Ecotaxe et ne croit pas une minute en la vertu d'un "un énième plan de relance en compensation de l’écotaxe ?". 

Voir le Billet OTRE

Une position fondée sur  l'opposition politique de l'organisation à l'égard de l'Ecotaxe et d'Ecomouv'. Elle rappelait le 15 juillet  "que l’idée d’un droit d’usage des routes pour financer les infrastructures gagne de plus en plus d’États membres de l’Union européenne, le gouvernement français s’obstine dans la voie de la gabegie d’un collecteur privé de la taxe !"


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