#SNCM : explications sur la décision du tribunal de commerce

Le tribunal de Commerce veut donc en savoir plus. 
Un article de Corse Matin explique tout ça ici.

On peut aussi voir sur WK transport un interview de Jean François Simmarano (CGT)



1. Il est évident que l'on a négocié pour sortir la grève de cet été une quasi programmation du dépôt de bilan.  Ce que ne pouvaient ignorer les différentes parties prenantes. Je n'avais, à vrai dire, jamais vu un conflit déboucher sur la fixation d'une date de dépôt. Il est donc normal que le tribunal tousse un peu.
2. Le soutien financier apporté sous forme d'avances d'actionnaires a permis de passer la cap de l'attribution, puis du début d'exécution de la DSP. Et on a tous entendu que l'on "recyclait" les primes du Napoléon Bonaparte pour assurer la trésorerie à court terme.  Il est donc légitime que le tribunal s'interroge sur la nature des avances d'actionnaire et donc sur la nature de ce soutien.
3. Le dépôt apparaissait inéluctable... en l'absence de solution cohérente et viable apportée à une situation qui existait au moins depuis une dizaine d'années, et se détériorait. Il est légitime que le tribunal s'interroge sur les motifs ayant poussé les actionnaires à temporiser si longtemps.
4. Les dettes consécutives aux décisions de justice étant exigibles, la "recherche d'une solution de discontinuité" est apparue comme évidente à l'Etat et aux actionnaires. D'où le dépôt. Mais que le tribunal veuille examiner la situation réelle de l'entreprise se comprend. Tout comme le fait qu'il s'interroge sur l'attitude de l'entreprise et de son actionnaire principal. Mais il faudrait le faire sur la durée, et non sur les seuls derniers mois.
5. Le montant global des dettes et des déficits reportés est tellement important que personne n'imagine honorer les dettes à l'Etat et à la CTC.  Ce qui sera perçu comme un préjudice, et une manoeuvre. Le feuilleton n'est donc pas fini.


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