#Piketty et l'honneur

Honneurs. 
Mon sentiment est tout simplement qu'on peut accepter ou non de donner comme de recevoir des honneurs. 
J'ai rencontré aussi bien ceux qui donnaient, recevaient, ou refusaient de donner ou de recevoir. Jusqu'à ce directeur d'administration centrale qui tirait au hasard les rangs de classement des propositions relevant de lui.
Pourquoi cacher le malaise que j'ai pu avoir à participer à ce processus de "choix" des futurs décorés. 
Que les politiques cherchent à instrumentaliser les honneurs est une évidence historique. 
Que les bénéficiaires en tirent quelque chose de train sain ou parfois de moins sain est une autre évidence.
Que des réseaux cherchent à tirer un pouvoir de leur distribution en est une autre. 

Toutes les médailles ne se gagnent pas de la même façon. Certaines ont un caractère quasi-automatique - mais on peut la refuser - d'autres résultent d'un combat, d'une compétition, ou du choix du pouvoir (des pouvoirs). Certains revendiquent, demandent à être décorés, prêts à tout en échange d'une médaille.

> Reconnaissons simplement à ceux qui ne demandent rien le droit, de leur vivant, de ne pas accepter un honneur. Leur geste est honorable, et l'orgueil du refus vaut bien celui de ceux qui portent sur le revers l'honneur qu'on leur a fait et qui ne savent peut-être pas à quoi ni à qui ils le doivent.

Pour l'histoire Piketty restera l'auteur d'un livre majeur d'économie. Et je parie qu'il aimerait simplement avoir l'honneur d'être entendu.

Thomas_Piketty sur Wikipédia

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