#routiers_en_grève : retour sur les raisons du conflit
#grève
#grèvedesroutiers
Sur mon blog j'avais attiré sur la situation particulière des transports routiers dans le contexte de baisse des prix du carburant (voir le blog)
Sur mon blog j'avais attiré sur la situation particulière des transports routiers dans le contexte de baisse des prix du carburant (voir le blog)
Il me semblait que les entreprises seraient tentées de reconstituer quelque peu leurs marges, et de résister à la pure indexation de leurs prix sur leurs coûts. Une tendance qu'ils ont eux-même d'ailleurs contribué à favoriser en revendiquant et obtenant une clause d'indexation des prix sur les variations de gazole.Paradoxe du transport routier !
Mais il y a une autre dimension, celle-là bien sociale : outre que les routiers contestent la smicardisation (ou sous-smicardisation) de la profession - veille inquiétude ! - ils soulignent la concomittance entre une baisse du prix du pétrole et le CICE. Ce qui dégage une marge attisant naturellement leur convoitise (pas que des entreprises et des clients que diable !!). Or comme on constate par ailleurs grâce aux statistiques tirées de l’analyse des chronotachygraphes une augmentation de la durée de travail et de conduite, dans un contexte de baisse de l’emploi salarié, il est légitime que les salariés routiers râlent, et même si l'activité du transport routier français n'est pas au beau fixe.
Une telle situation devrait logiquement conduire à négocier et à déboucher... (la " négociation annuelle obligatoire (NAO)" c'est mardi). Mais l'écart entre les revendications (5%) et les concessions admissibles selon l'un des syndicats patronaux (1 à 2%) en dit long sur l'enjeu et le chemin à parcourir.
Mais il y a une autre dimension, celle-là bien sociale : outre que les routiers contestent la smicardisation (ou sous-smicardisation) de la profession - veille inquiétude ! - ils soulignent la concomittance entre une baisse du prix du pétrole et le CICE. Ce qui dégage une marge attisant naturellement leur convoitise (pas que des entreprises et des clients que diable !!). Or comme on constate par ailleurs grâce aux statistiques tirées de l’analyse des chronotachygraphes une augmentation de la durée de travail et de conduite, dans un contexte de baisse de l’emploi salarié, il est légitime que les salariés routiers râlent, et même si l'activité du transport routier français n'est pas au beau fixe.
Une telle situation devrait logiquement conduire à négocier et à déboucher... (la " négociation annuelle obligatoire (NAO)" c'est mardi). Mais l'écart entre les revendications (5%) et les concessions admissibles selon l'un des syndicats patronaux (1 à 2%) en dit long sur l'enjeu et le chemin à parcourir.
Et les salariés savent lire et analyser - comme leurs patrons - les publications du Comité National Routier sur les coûts. (voir le site). Il ne leur a pas échappé que les salaires évoluent peu, et ce depuis longtemps.
En dix ans, les coûts du transport à longue distance ont augmenté d'un peu plus d'1/4, les prix de vente d'un peu plus d'1/5, et les salaires d'un peu plus de 15%. D'où l'idée qu'il y a (un peu) de grain à moudre, et que la "tension" était prévisible dès que les coûts seraient orientés à la baisse.