#Lyon-Turin : Le poids des mythes ?
Matteo #Renzi et François #Hollande ont donc "lancé les travaux du
projet #Lyon-Turin". Ce dont se félicitent les Eurodéputés socialistes (Voir le site des socialistes), mais pas du tout les députés "verts" (Voir le site des verts) .
Une telle opposition de principe porte sur ce que les verts appellent "un projet aussi coûteux qu’inutile".
Les argumentaires sont totalement opposés. Pour les uns la liaison permettra - en ce qui concerne le fret promu argument majeur - "le report modal de marchandises de la route vers le rail, avec à la clef une baisse importante des émissions de particules fines et de CO2", et pour les autres, le projet est mis en avant à partir de "chiffres farfelus ou mensongers concernant un trafic largement surévalué", et s'avère inutile et couteux alors que des solutions de moindre coût existent pour atteindre les objectifs avancés. Il soulignent en outre les conséquences écologiques du projet et les conditions du montage financier.
Le débat est connu et ancien, puisque le projet a déjà fait l'objet - depuis la signature en janvier 1996 d'un premier accord avec l'Italie - de nombreuses analyses et controverses.
Ce qui frappe, avec ces grands projets, c'est que le débat a tendance à se muer en évocation de grands mythes historiques.
Ainsi, on 2001 on évoqua à l'Assemblée Nationale "les « épopées héroïques » d’Hannibal et ses éléphants et (le) passage du Grand-Saint Bernard par Napoléon Bonaparte".
La lecture des communiqués est impressionnante. On ne vante finalement pas l'utilité intrinsèque de la liaison, pas plus que le choix d'un investissement aussi important (plus de 26 milliards €), par rapport à d'autres choix possibles, infrastructurels et techniques.
Lyon-Turin est à la fois "maillon-clef", protecteur de l'environnement, et en faveur de la compétitivité, et facteur de report modal.
Ce qui frappe enfin, s'agissant d'un projet à l'horizon de 2028 (!), c'est l'absence d'anticipation relative à ce que seront les techniques ferroviaires et routières.
Aura-t-on déployé largement l'ERTMS (de niveau le plus élevé), notre pays étant loin d'être un "bon élève" (Voir le graphe) ?
A-t-on anticipé le développement des poids lourds hybrides, ou électriques ?
A-t-on anticipé le déploiement des automatismes routiers et de la "route intelligente" ?
A-t-on anticipé les potentialités de la motorisation répartie des trains ?
A-t-on simplement réfléchi aux conditions de déploiement de systèmes de transport combiné rail-route véritablement attractifs et à haut débit ?
Et pour finir : Mais quel pourrait bien être le trafic ?
Je crois connaître la réponse. Elle est négative.
Voir mon précédent BLOG sur #Lyon-Turin
Une telle opposition de principe porte sur ce que les verts appellent "un projet aussi coûteux qu’inutile".
Les argumentaires sont totalement opposés. Pour les uns la liaison permettra - en ce qui concerne le fret promu argument majeur - "le report modal de marchandises de la route vers le rail, avec à la clef une baisse importante des émissions de particules fines et de CO2", et pour les autres, le projet est mis en avant à partir de "chiffres farfelus ou mensongers concernant un trafic largement surévalué", et s'avère inutile et couteux alors que des solutions de moindre coût existent pour atteindre les objectifs avancés. Il soulignent en outre les conséquences écologiques du projet et les conditions du montage financier.
Le débat est connu et ancien, puisque le projet a déjà fait l'objet - depuis la signature en janvier 1996 d'un premier accord avec l'Italie - de nombreuses analyses et controverses.
Ce qui frappe, avec ces grands projets, c'est que le débat a tendance à se muer en évocation de grands mythes historiques.
Ainsi, on 2001 on évoqua à l'Assemblée Nationale "les « épopées héroïques » d’Hannibal et ses éléphants et (le) passage du Grand-Saint Bernard par Napoléon Bonaparte".
La lecture des communiqués est impressionnante. On ne vante finalement pas l'utilité intrinsèque de la liaison, pas plus que le choix d'un investissement aussi important (plus de 26 milliards €), par rapport à d'autres choix possibles, infrastructurels et techniques.
Lyon-Turin est à la fois "maillon-clef", protecteur de l'environnement, et en faveur de la compétitivité, et facteur de report modal.
Ce qui frappe enfin, s'agissant d'un projet à l'horizon de 2028 (!), c'est l'absence d'anticipation relative à ce que seront les techniques ferroviaires et routières.
Aura-t-on déployé largement l'ERTMS (de niveau le plus élevé), notre pays étant loin d'être un "bon élève" (Voir le graphe) ?
A-t-on anticipé le développement des poids lourds hybrides, ou électriques ?
A-t-on anticipé le déploiement des automatismes routiers et de la "route intelligente" ?
A-t-on anticipé les potentialités de la motorisation répartie des trains ?
A-t-on simplement réfléchi aux conditions de déploiement de systèmes de transport combiné rail-route véritablement attractifs et à haut débit ?
Et pour finir : Mais quel pourrait bien être le trafic ?
Je crois connaître la réponse. Elle est négative.
Voir mon précédent BLOG sur #Lyon-Turin