#Routier : Quand la presse mélange tout

L’Express-L’Expansion[1] le disent : "En moins d’un mois on a annoncé 3000 suppressions dans le transport routier. Et de faire le lien avec la thèse de l’OTRE : « Le transport routier de marchandises en France est soumis à "une tension économique extrême" du fait du "dumping social", explique Gilles Mathelié-Guillet, délégué général de l'Organisation des transporteurs routiers européens (OTRE). »"

Sauf que tout cela n’a rien, mais alors rien à voir du tout.

  • Mory Global  était messager. La messagerie se produit localement, avec des moyens propres ou en sous-traitance.  Son histoire, souvent décrite, est celle de la crise plus globale de la messagerie traditionnelle, et le produit de plusieurs reprises dont on peut douter du réalisme.
  • Gefco est messager et transporteur de véhicules, mais aussi organisateur de transport international. Ancienne filiale de PSA, aujourd'hui détenu par les chemins de fer russes, l’entreprise doit faire face à la restructuration des flux de Peugeot-Citroën, et la fin de son exclusivité dans le traitement des trafics du groupe automobile en 2017. Son activité souffre aussi des difficultés du marché de la messagerie, et d’un plan de transport passablement marqué par les déséquilibres des flux automobiles.

Ces deux firmes n’ont  donc pas (ou peu pour Gefco, par ailleurs  affréteur) à souffrir du dumping des pavillons de l’Est, puisqu’elles exploitent des réseaux. 

  • Intermarché a décidé de réduire le nombre de ses bases, et en déduit la nécessaire suppression d’emplois sur les sites fermés. Il s’agit d’emplois qui n’ont rien à voir non plus avec le transport routier.

Alors pourquoi tout mélanger ?


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