#SNCM #Grève : peut-on parler d'une "imposture des économistes « pédagogues »" ?
Dans son Blog, Michel #Stefani (conseiller PC à l'Assemblée de Corse)- voir l'article - met en cause MM. Simeoni @marcsimeoni1 et Guidoni @guidonig , économistes, pour leur contribution à l'évaluation de l'impact de la grève de l'été 2014 de la SNCM.
Un sujet que nous avons déjà traité partiellement sur ce blog. Voir le bilan de l'ORTC.
Il parle même d'imposture, c'est à dire d'une volonté d'abuser le lecteur.
L'attaque - l'accusation - est donc forte, d'autant que les deux auteurs ont la réputation de faire leur métier avec sérieux, et, ce qui mérite d'être souligné, déontologie, et soucis de mener des évaluations rigoureuses.
• L'un des reproches, essentiel, consiste à contester l'ampleur de la perte de trafic. L'argument étant que les voyageurs sont finalement venus quand même . Les chiffres sont pourtant sans équivoque. Non seulement la perte est visible mais, même si son évaluation peut faire débat, on s'accorde à estimer la perte à 100 à 120 000 passagers, soit entre 50 et 60 000 visiteurs et donc en gros au moins 10 fois plus de nuitées. Ce qui n'est pas "rien"
• La seconde critique concerne plus directement l'impact économique. On reproche aux économistes de considérer que les pertes de recettes reviennent en gros à des pertes d'emploi (ou de salaires). Est-ce à dire que les pertes de recettes n'entraîneraient pas de perte de valeur ajoutée locale. On l'ignore. Mais dans le cas contraire on voit mal une évaporation de valeur ajoutée ne pas toucher les travailleurs.
• Et puis il y a le reproche fait aux auteurs de considérer que la répétition de grèves est préjudiciable à l'économie. Socialement, économiquement, politiquement, les grèves peuvent effectivement apporter un plus à une société. On peut donc reprocher à nos économistes de ne pas avoir rappelé certaines évidences : c'est au résultat seul qu'on peut juger des grèves. Ce que ni eux ni leur contradicteur, ne rappellent du moins explicitement...
Les grèves de transport - sujet connu et documenté depuis plus d'un siècle - ont par nature un impact sur la circulation marchande et la mobilité. Pourquoi le contester ?
Alors donc, imposture ? On la voit mal. Même si je pense que l'évaluation du préjudice est sans doute un peu forte.
Que conclure ? Ce que je répète depuis des années : une évaluation économique doit être pluraliste et contradictoire, ne serait-ce que pour éviter les faux procès.
Un sujet que nous avons déjà traité partiellement sur ce blog. Voir le bilan de l'ORTC.
Il parle même d'imposture, c'est à dire d'une volonté d'abuser le lecteur.
L'attaque - l'accusation - est donc forte, d'autant que les deux auteurs ont la réputation de faire leur métier avec sérieux, et, ce qui mérite d'être souligné, déontologie, et soucis de mener des évaluations rigoureuses.
• L'un des reproches, essentiel, consiste à contester l'ampleur de la perte de trafic. L'argument étant que les voyageurs sont finalement venus quand même . Les chiffres sont pourtant sans équivoque. Non seulement la perte est visible mais, même si son évaluation peut faire débat, on s'accorde à estimer la perte à 100 à 120 000 passagers, soit entre 50 et 60 000 visiteurs et donc en gros au moins 10 fois plus de nuitées. Ce qui n'est pas "rien"
• La seconde critique concerne plus directement l'impact économique. On reproche aux économistes de considérer que les pertes de recettes reviennent en gros à des pertes d'emploi (ou de salaires). Est-ce à dire que les pertes de recettes n'entraîneraient pas de perte de valeur ajoutée locale. On l'ignore. Mais dans le cas contraire on voit mal une évaporation de valeur ajoutée ne pas toucher les travailleurs.
• Et puis il y a le reproche fait aux auteurs de considérer que la répétition de grèves est préjudiciable à l'économie. Socialement, économiquement, politiquement, les grèves peuvent effectivement apporter un plus à une société. On peut donc reprocher à nos économistes de ne pas avoir rappelé certaines évidences : c'est au résultat seul qu'on peut juger des grèves. Ce que ni eux ni leur contradicteur, ne rappellent du moins explicitement...
Les grèves de transport - sujet connu et documenté depuis plus d'un siècle - ont par nature un impact sur la circulation marchande et la mobilité. Pourquoi le contester ?
Alors donc, imposture ? On la voit mal. Même si je pense que l'évaluation du préjudice est sans doute un peu forte.
Que conclure ? Ce que je répète depuis des années : une évaluation économique doit être pluraliste et contradictoire, ne serait-ce que pour éviter les faux procès.