Le #Boulou-#Calais où quand l’économie des transports est impénétrable

Le #Boulou-#Calais où quand l’économie des transports est impénétrable

Le transport combiné rail route consiste à utiliser remettre au rail la transport principal d’un conteneur, d’une caisse mobile ou de tout ou partie d’un véhicule routier.

En imaginant le rail compétitif pour la traction à longue distance, le problème est alors d’absorber le coût des deux ruptures de charge, et de trouver une organisation efficace du « brouettage » aux deux bouts.
La solution est bien souvent de chercher – à travers des économies d’échelle – un coût de passage minimal dans les terminaux. C’est  aussi de compenser ce sur-coût par le gain obtenu sur le trajet ferroviaire, qui aura donc intérêt à être le plus long possible. L’autre problème – celui des tractions terminales – relève de l’organisation des entreprises, et dans certains cas, la traction terminale peut être très compétitive en cas de navettes ferroviaires à courte distance et/ou haute fréquence.

Le problème c’est que ce modèle, aujourd’hui, peine à trouver sa rentabilité sans intervention publique, visant très symboliquement, à « effacer » une partie du coût des ruptures de charge, mais aussi à aider au développement de services nouveaux.

Une telle politique a un défaut majeur : celui de ne pas inciter les acteurs à trouver directement un modèle économique rentable, mais à intégrer une certaine structure d’aide – variable en Europe - , dans la mise en place de services.  Celui aussi de considérer presque indistinctement les services qu’ils soient ou non économiquement pertinents. 

On franchit un pas supplémentaire lorsque, manifestement, on range au rang de priorités nationales – donc « publiquement aidées » - des projets comme l’autoroute ferroviaire entre Le Boulou et Calais. 
Ce sera chose faite fin 2015. En effet, alors que la logique serait de développer directement les liaisons entre Le Boulou et un grand terminal Anglais via le tunnel sous la Manche, on lance une ligne vers un port, et donc on génère deux ruptures de charge portuaires inutiles, et des tractions routières et maritimes superflues.


L’économie des transports est impénétrable !

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