#Corse : Le processus de création des compagnies maritimes régionales adopté
L'adoption par l'Assemblée de Corse des deux rapports concernant la mise en oeuvre de ce qu'on appelle la compagnie maritime régionale corse, fait donc rentrer dans les faits le processus au bout duquel, promis-juré, la Corse, selon l'exécutif corse, maîtrisera ses transports maritimes profit de son économie.
Ces deux rapports qui ont adoptés par la majorité nationaliste, les Républicains du Rassemblement, et un élu de gauche dissident, n'ont reçu l'opposition que des communistes/front de gauche, les autres groupes préférant l'abstention (FN) ou la non participation (Prima Corsica).
Ils doivent se traduire :
Ces deux rapports qui ont adoptés par la majorité nationaliste, les Républicains du Rassemblement, et un élu de gauche dissident, n'ont reçu l'opposition que des communistes/front de gauche, les autres groupes préférant l'abstention (FN) ou la non participation (Prima Corsica).
Ils doivent se traduire :
- d'une part par le rachat de deux navires (Monte d'Oro et Paglia Orba) pour 10 millions auprès de la SAS MCM en application des dispositions de l’article 40 du contrat (DSP).
- de l'autre par une démarche préparatoire pour aboutir au lancement de la ou des procédures permettant la création des compagnies territoriales (d'investissement + les 2 Semop dédiées à la desserte d'une part des grands ports, de l'autre des ports secondaires).
Le montage retenu - SEM - garantirait la majorité minimale de 70 % dans la société d'investissement, de 66 % dans la SEMOP "petits ports", et une minorité minimale de 34% dans la SEMOP "grands ports".
La droite a soutenu in fine ces deux rapports en partie, sans doute, en raison de l'économie même du projet, consacrant un partenariat public privé.
De son côté le Syndicat des Travailleurs Corses(#STC) a salué ce qu'il a appelé une victoire idéologique.
Bien entendu un tel programme provoque des réactions plus ou moins défavorables de la part des organisations syndicales qui ont régulièrement manifesté leur opposition à la "corsisation" du transport maritime de continuité territoriale. Et ce d'autant plus que celle-ci se traduit par la cession de navires au profit de la CTC.
La CGT parle par exemple de "magouille" (voir Le Marin). La CFE-CGC ne s'opposant finalement qu'à la cession des navires.
Le véritable enjeu concernera désormais la constitution effective des deux SEMOP à l'issue d'un processus concurrentiel où l'actionnaire ou les actionnaires seront sélectionnés à l'issue d'une procédure de publicité et de mise en concurrence.
La révolution effective aura donc lieu le 1er octobre 2017, ce qui promet de chaudes discussions au cours du premier semestre 2017, dont chacun sait que le calendrier politique sera très chargé en France. Elle permettra également de voir quels opérateurs viendront concrètement offrir leurs services, à quel prix, et avec quelle stratégie. Une période où les questions sociales seront à nouveau sur le devant de la scène.