#infrastructures, #présidentielles : Qui a un plan ?

Les partisans des politiques de relance ou du soutien à la compétitivité des territoires nous parlent tous d’infrastructures, qu’il s’agisse de numérique, de routes, de rails, de ports/aéroports et de voies d’eau. 
L’idée est que quand on dépense dans ces domaines, l’effet sur l’attractivité des territoires et la croissance est positif, sans compter les fameux effets induits liés à l’investissement consenti indépendamment de leur utilité propre.
A vrai dire, les spécialistes des transports sont bien partagés face à ce regain d’intérêt par rapport à leur domaine de compétence.
Jetée aux orties, la planification et les schémas directeurs ne renaissent ainsi qu’en rêve de leurs cendres. Car en la matière la réalité n’est généralement pas bien rationnelle.
En pratique imaginez une sorte de conteneurs à projets (plus ou moins avancés, et promus par tel ou tel opérateur, constructeur ou lobby). Des piles de projets. Eh bien, fidèles au « garbage can model » (la poubelle) on y viendra fouiller pour retirer ceux des projets qui coincident plus ou moins avec l’objectif affiché. En gros on ne réfléchit plus sur l’intérêt des projets, a fortiori les uns par rapport aux autres ou à des alternatives, mais on se bat pour réaliser ceux qu’on a sous la main. Adieu le plan, place aux annonces !
Pour la planification, l’analyse stratégique, ou l’étude de scénarios et a fortiori de pari technologiques on attendra probablement donc encore.
En abandonnant toute capacité planificatrice tant nationale qu’européenne (les réseaux Transeuropéens  n’étant trop souvent que des collections de projets nationaux) – on risque ainsi de perdre l’essentiel : la capacité à soutenir une réelle stratégie correctement évaluée.

Allez, un peu d’espoir, les candidats vont peut-être réinventer le plan.

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