Le #Maritime #Corse après le 10 décembre
Après la large victoire des nationalistes en Corse aux territoriales ce 10 décembre 2017, les décisions de la précédente Assemblée en ce qui concerne la desserte de service public de la Corse (dite de continuité territoriale) se trouvent donc, de fait, confirmées.
On se dirige donc vers la mise en place d’un tout nouveau système en 2019. Celui-ci reposera donc sur une société d’économie mixte d’investissement possédant une partie des navires (veut-on aller plus loin ?) et de deux sociétés d’économie mixte exploitation, l’une dédiée aux ports secondaires, l’autre aux ports principaux.
Bien entendu le principe de ce montage implique de pouvoir sélectionner des actionnaires pour participer aux deux sociétés d’exploitation, donc d'avoir des candidats.
Tout ceci ne préjuge en rien des stratégies possibles des compagnies actuelles par rapport aux navires (vente ?), mais aussi et surtout des stratégies globales des acteurs maritimes, présents ou non sur le marché corse, par rapport à ce qui seront les futurs appels d’offre.
Il ne préjuge pas plus de la méthode qui sera retenue pour en définir le cahier des charges : Ouvrira-t-on le débat autour de son contenu et sur les contraintes de service public ? Comment ? Avec qui ? Manifestement la question est posée.
On peut même aller plus loin. Ne faut-il pas un minimum de « normalisation des comptes » pour rendre les choses effectivement comparables entre compagnies candidates ?
Du coup, le jeu est effectivement ouvert, et celui des rapports de force largement modifié, avec l’effacement de l’Etat et des compagnies ayant eu à détenir la SNCM, puis l’apparition d’un pôle corse avec la Corsica Linea. Il reste encore à ce que les stratégies des acteurs s’expriment et que les règles du jeu soient définies.
Une seule chose est sûre : la future procédure sera surveillée compte tenu du lourd passif des procédures passées. Mais pour le reste personne ne peut prétendre qu'il n'y aura pas de nouvelles surprises.