#Corse #Etat : Encore loupé ?

Une impression de déjà vu. Encore loupé. Nos deux présidents corses avaient pourtant mis de grands espoirs dans une négociation/concertation. Elle s’avéra semble-t-il être une gentille partie sans enjeu ni débouché politique. Un dialogue… on ne sait même pas. Ou plutôt non, ça n’en fût pas un.

Tout, sans doute, n’est pas « acceptable », comme on dit,  par l’Etat français. Et c’est justement pour ça que la négociation, sur la base d’un véritable dialogue est nécessaire. 

Le drame actuel vient de ce que de part et d’autre on a exprimé qu’un chemin s’ouvrait, qu’on était optimiste, ce qui n’était pas arrivé depuis longtemps. Le dépit est donc à la hauteur de l’espoir. Une sorte douche froide. Ce qui laisse peu de marge pour réchauffer des contacts devenus sans véritable objet. On a longtemps reproché aux précédents gouvernements d’ensabler les dossiers, celui-ci les douche, à coup de cryothérapie. 

De tout cela comment ne pas avoir l’impression d’une permanente incompréhension. Pourquoi donc, et au nom de quoi la négociation serait-elle impossible ?  Avec le risque de voir les uns ne pas comprendre l’incompréhension de l’autre !   Or, ce qu’on demande aux politiques c’est justement d’avoir l’esprit politique. D’accepter le dialogue avec ceux qui sont différents, ou pensent autrement, sans d’ailleurs être disposé à « céder sur tout ».

Et puis à quoi sert ce scénario du chaud et froid ? Comme si on voulait faire passer l’autre pour naïf. Comme si on voulait signifier aux corses que mieux valait s’en remettre aux clans, garants des arrangements deux siècles durant. Comme si on voulait affaiblir la parole de ceux qui portent aujourd’hui les intérêts de la Corse, mais aussi de ceux qui, plus largement, souhaitent une évolution institutionnelle. L’Etat aime à répondre aux désirs par une formule pragmatique : "appliquez pleinement ce qui existe et revenez nous voir ! » Autre façon de dire : « Vous avez déjà fort à faire avec la collectivité unique ». Bien sûr. Fastoche, même.  Bref il n’y a rien à discuter. Pourquoi donc alors l’avoir fait croire ? Mystère.  C’est ce « rien » qui choque.  Comme si aucun compromis ne pouvait être trouvé. Car le problème est bien là, les signes étaient nous a-t-on dit positifs, la chance était unique, nouvelle… Alors ? Quand Jupiter touchera le rivage corse, on saura peut-être, enfin, peut-être….?

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