#Transports : Information et concertation, on a fait table rase ?

Les temps changent

L'éclairage des politiques demande des études, des analyses, une réactivité forte et des instances de concertation... tout cela a disparu.

La production publique d’analyses, d’études et synthèses  a profondément changé dans le secteur des transports  en une vingtaine d’années, peut-être trente.
Si jadis, à l’époque de l’Observatoire Economique et Statistique des Transports, on pouvait concevoir de mettre à disposition de tous des analyses, réflexions et problématiques qui ne se concentraient pas essentiellement sur l’analyse des statistiques publiques, si on pouvait lancer des études sur la stratégie et le contour des grands groupes de transport, si on tentait d’éclairer régulièrement l’actualité pour le monde des transports, si on pouvait s’honorer de répondre aux sollicitations des patrons comme des syndicats de salariés, tout ceci semble désormais bien lointain. 
Parler, objectiver des débats – comme nous l’avions fait sur les projets d’infrastructures – n’enlève rien aux politiques, mais en éclaire les décisions.


Si ce temps est révolu, reste à savoir pourquoi. 
Pourquoi l’histoire des services d’étude ou de réflexion et de prospective pour ne pas dire de planification est elle à ce point agitée, et finit-elle souvent par un silence pesant.  
C’est un peu comme les structures permanentes de concertation. On aime les missions ponctuelles, temporaires, confiées à quelques personnalités. On deteste sans doute l’incontrôlable alchimie des Conseils comme le fût le Conseil National des Transports. On voulait, avant guerre (lors de la création du Conseil Supérieur des Transports) un conseil pour la mise en oeuvre de la coordination des transports, échappant aux chapelles modales et aux lobbies. Il ne reste rien.  Hélas.

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