De l'économie en général et de l'économie des transports en particulier

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La grande médiatisation des sujets économiques parvient à un résultat étrange. 
Là où généralement les économistes parlent de préférence des grands ordres de grandeur et des tendances problématiques (explosives par exemple), et s'intéressent aux structures, la presse met en valeur l'évènement et le polémique.
Ce qui intéresse à un moment les médias n'est pas ce qui peut être un problème vital, mais ce qui peut  générer des conflits, être polémique et provoquer des mouvements d'opinion voire des conflits sociaux. 
Que la SNCF, par exemple, hérite d'une dette colossale et d'un réseau mal entretenu et rénové en raison de décisions politiques de l'Etat, peu importe. Mais désigner le statut des cheminots comme devant disparaître est bien plus intéressant : c'est conflictuel (une gêne en vue ?) et peut faire l'objet de jolis sondages. 
Il est vrai que je vois mal nos sondeurs interroger les "gens" sur la dette et  son financement ou sur la tarification des infrastructures ou leur entretien. Mais une question sur ces diables de privilégiés proclamés, alors oui, on prend tout de suite. De même qu'on parle plus (pour qui ?) sur les antennes de l'évolution jour par jour du CAC 40 ou du Dow-Jones, que d'économie. Comprendre l'économie devient donc s'intéresser à ce qui est simple, simpliste, facilement soudable, polémique. Bien moins à s'interroger sur les problèmes, leurs causes, et les solutions possibles.  
Cette schématisation catastrophique trouve bien entendu son pendant du côté des opposants politiques. On entend alors des choses étonnantes, comme la baisse du fret ferroviaire qui serait due à la concurrence, ou encore la "crise" de la SNCF qui résulterait d'une politique du tout-camion, et le retour au statut de société (à la place d'EPIC) une remise en cause de la "nationalisation" de 1937.. oubliant ainsi que la SNCF était alors une SA d'économie mixte. Non, on ne rêve pas, mais "ils rêvent".

Restera, ensuite à gérer les problèmes... et espérer pouvoir mettre en oeuvre des solutions durables. 

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