#Grands_projets #Transport : on paie le prix d'un mode d'évaluation défaillant.
Par souci démocratique sans doute, la concertation ou la consultation sur les grands projets d'infrastructures ou par exemple sur les marchés susceptibles de faire l'objet d'obligations de service public (test de marché), suit un certain nombre de règles précises et formalistes.
Pour autant, nous savons tous que nombre de projets contestés, ayant souvent reçu l'onction d'une Déclaration d'Utilité Publique, et franchi les différents obstacles des études et consultations publiques, demeurent contestés, et malheureusement contestables.Au surplus, pour la majorité des citoyens, l'ensemble du processus préalable à la décision publique est largement ignoré, et les arguments méconnus.
Les élus, de leur côté, s'en tiennent souvent aux rapports - théoriquement livrés par des experts - qui leur sont remis.
Nous connaissons le résultat, dont témoigne, si je puis dire, le déséquilibre financier de SNCF-Réseau, ou les incertitudes fortes sur la charge réelle du Grand Paris Express ou encore de Lyon-Turin.
Le manque est double :
En premier lieu il faut que le débat soit réellement animé, et pas seulement structuré et organisé réglementairement.
Mais, en second lieu, il faut créer les conditions du débat. Or, sans évaluation contradictoire publique et transparente rien n'est possible. Nous payons, finalement, le prix d'une pratique où le débat est mal éclairé et peu actif. Un prix qui est devenu prohibitif !!