#Transport #Routier : entre incompréhension et lassitude ?

Le problème des politiques des transports, c'est qu'elles combinent - j'allais bêtement dire logiquement, ne serait-ce qu'en raison de leur longévité - l'incantation et l'inefficacité.
Le drame est que cela provoque à la fois de l'incrédulité et du ressentiment.
La situation actuelle est cependant tendanciellement bien pire.
On combine - mais ça n'est pas la première fois - plusieurs facteurs alimentant si ce n'est l'incompréhension, mais un réel mal de tête chez nos transporteurs.
Les raisons en sont multiples :
  • 1. La hausse du cours du pétrole,  importante en 2018, 
  • 2. La hausse des taxes sur le carburant (TICPE),
  • 3. L'annonce d'une vignette poids lourds pour 2020, 
  • 4. L'approfondissement de la compétition des pavillons à bas coût des PECO dans un contexte laissant penser qu'une égalisation des conditions de concurrence a peu de chance d'advenir, et de la détérioration de notre balance commerciale de biens. 

Ces éléments altèrent la compétitivité du transport routier et  - pour ce qui est des facteurs de coût - se répercutent sur les clients en l'absence d'alternative sur le marché (sous-traitance à des pavillons moins cher ou alternative modale).

On voit bien là le problème actuel :
  • 1. Les transporteurs peuvent avoir le sentiment qu'à court terme, la situation économique favorise la concurrence des PECO, certes soumis aux cours du pétrole, mais pas à notre politique fiscale. 
  • 2. Mais plus globalement, chargeurs et transporteurs, se grattent la tête en ne voyant pas naître de solution alternative compétitive au transport routier. Et de fait, le combiné rail-route, perd en parts de marché depuis une petite vingtaine d'année.  
Cette situation, faite donc de menaces et d'absence de perspective conduit donc à un sentiment au pire d'incompréhension au mieux de lassitude. Elle peut en outre favoriser des dérives, comme la recherche de solutions via le renforcement de la sous-traitance systématique (et organisée) en faveur de caboteurs à bas coût. Le déséquilibre actuel de notre balance commerciale de biens favorisant à l'évidence le rechargement et le cabotage des véhicules des PECO. 

C'est précisément cette situation qui rend inaudibles les discours généraux sur la transition écologique et le report modal. La dernière réforme de la SNCF annoncée comme fondatrice (pas plus que les précédentes) n'a pas permis de faire émerger un discours et des actes tendant à montrer que l'action va succéder aux paroles, et les efforts demandés accompagnés de solutions nouvelles.



P.S.

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