Remarque sur #Le #crime #routier de @Laurent_Joffrin
Laissons de côté le débat autour des revendications des gilets jaunes.
Après tout ils "verbalisent" sans le savoir le résultat de l'étude du ministère, préalable à la baisse de la vitesse de 90 à 80 km/h, qui concluait au bilan économique négatif de cette mesure. (Commissariat général au développement durable, Réduction des vitesses sur les routes : Analyse coûts bénéfices, MARS 2018).
Cette étude bute d'ailleurs sur deux écueils, celui de la monétarisation qui conduit à mettre sur le même plan la vie et le temps perdus, et celui de l'estimation des effets, puisqu'on calcule de grossières élasticités des accidents, morts et blessés à la vitesse.
Mais revenons au fond. Il est impossible, avec aussi peu de recul, de dire qu'on a économisé des vies grâce à telle ou telle mesure.
D'ailleurs, on pourrait avec autant de légèreté en imputer une part à la hausse du prix des carburants, qui a sans doute fait baisser vitesses et mobilité individuelle.
Non, le problème est qu'il faut analyser les choses avec recul, prendre en compte les divers facteurs influençant les accidents et la mobilité.. bref ne pas instrumentaliser les chiffres de sécurité routière avec un tel empressement.
Pour le reste c'est une lapalissade que de dire que la vitesse est un facteur de dangerosité de tout, du sport à la mobilité.. et parfois même de celle des propos hâtifs.