#DSP #Maritimes #corses : le tumulte est de retour.

DSP Maritimes corses : le tumulte est de retour. 

Il y a un an, après le vote de l’Assemble de Corse lors de la session de juillet 2018 j’émettais l’idée d’un risque de nouveau tumulte. 
Qu’a-t-on décidé il y a un an ? 
1.    La prolongation de 4 mois de la DSP en cours (qui expire donc fin septembre 2019)
2.    L’organisation d’une DSP de 15 mois de « transition » dévolue ligne à ligne ; 
3.    Des OSP pour 10 ans à compter d’octobre 2019, au contenu révisé depuis (avril 2019). 
Que craignait-on alors ?
1.    D’abord l’effet « pervers » des nouvelles OSP sur le test de marché (lui-même contestable et contesté) effet largement corrigé depuis ; 
2.    Ensuite le caractère « extraordinaire » (lisez anormal, discutable..) d’une DSP maritime de 15 mois ; 
3.    Enfin, la fragilité de la définition du service public ouvrant le flanc à des contestations juridiques, et des demandes d’indemnisation. 

Mais la procédure portant sur la DSP de 15 mois précédant une révolution annoncée (les fameuses compagnies régionales) a favorisé l’émergence de stratégies des acteurs maritimes modifiant substantiellement leurs rapports historiques. 
La concurrence ouverte de fait comme de droit entre compagnies sur autant de lignes que de ports corses, a abouti, comme on le sait, à  proposer l’éviction des ports principaux de la Méridionale… et a entraîné la grève engagée le 21 juin par les salariés de la Compagnie.  

Ainsi, le retour du tumulte s’est-il imposé non sur le fond (le futur des DSP) – voire même sur l’éviction une fois de plus de la Corsica Ferries – mais sur l’enjeu quasi secondaire de ces 15 mois de transition qui créent un traumatisme d’autant plus fort qu’il est généré par une DSP de confort. Personne d’ailleurs ne penserait à organiser une stratégie maritime sur cette éphémère transition sauf à l’utiliser pour préparer la suite, ce que certains (la Corsica Linea) ont mieux fait que d’autres (La Méridionale)… enfin dans un premier temps. Parce qu’une fois encore le sujet passe d’un objet à l’autre, d’une nature à une autre. Une question organisationnelle et économique (?) devient désormais clairement sociale et conflictuelle. Il ne s’agit plus, une fois encore, de penser rationnellement à la « continuité territoriale » mais à la régulation d’un conflit dont l’origine se trouve être, au cœur même de la définition et de l'organisation des DSP maritimes. 
P.S. 

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