Transport, Rentrée.. ?
Le grand mérite des rentrées, c’est bizarrement d’en attendre des nouveautés. Comme si des vacances – si tant est que les politiques en prennent et ne cèdent pas aux mirages de la communication estivale - avaient pour effet de permettre un chambardement, une sorte de « reset » politique et social. En fait de quoi, septembre et octobre déçoivent nécessairement, non par l’absence totale de nouveauté, mais par les espoirs déçus, et, le plus souvent la simple et logique continuité. L’été repose parfois, apaise sans doute, et le plus souvent conduit à une sorte de redécouverte. Tiens, la vraie France existe, elle ne s’était pas vraiment assoupie, et les problèmes d’avant, sont toujours présents après l’été.
On sait déjà – on le savait déjà avant – quels « dossiers » (horrible mot désignant un problème ou un projet) seront mis sur le devant de la scène. On n’échappera pas à un nième feuilleton autour de la loi mobilité, à des tergiversations fiscales autour des transports routiers, ni même aux discours de principe sur la transition écologique.
Le drame c’est que continueront de s’accumuler les signes contradictoires. Les transporteurs l’ont bien compris. Et ils continueront à vouloir prendre au mot le gouvernement sur l’intermodalité et les véhicules « verts ». Leur « aidez-nous », ressemble déjà à un « même pas cap’ », tant le gouvernement est désarmé par des questions pratiques et concrètes. Le monde du fret ferroviaire – de réforme en réforme - n’en finit pas de vivre un calvaire et de perdre des trafics au point de se retrouver au niveau du milieu des années 1920, tout en clamant un crédo irréaliste qu’il ne sait traduire en politique et encore moins en actes.
Vous pourrez constater ainsi que rien – ou si peu – ne change parce qu’on ne sait plus faire. Les technocrates ont pris le pouvoir, mais n’y voyez des experts qu’en communication autour des évidences et des nouvelles usines à gaz. Pour le reste, ils sont pragmatiquement efficaces quand il s’agit de détruire les régulateurs utiles de notre société, à commencer par ce qui protège. La simplicité quoi !