#Politique des #transports : Quand le #désordre s’impose les débats dérivent sur ce qui est secondaire

Politique des transports : Quand le désordre s’impose les débats dérivent sur ce qui est secondaire.

Je me souviens avoir expliqué à des étudiants qu’une bonne politique des transports est de celle que l’on peut décrire avec précision dans une dissertation. 

Dans le domaine de la « planification stratégique », dont certains affectent de penser que c’est passé de mode, il faut d’abord définir des orientations générales, découlant des missions assignées.
Bien entendu, partant de là - et il faut quand même sacrifier à l’analyse, y compris historique - on doit s’assigner des objectifs, en définir les conditions de réalisation, et bien entendu ordonnancer tout cela dans le temps. Vient alors le temps de l’écriture des plans d’action (ou d’intervention), et celle des programmes, organisation concrète du « faire » dans le temps. 
Bien entendu, rationnellement, on doit être capable de mettre sur l’ensemble du dispositif des indicateurs pertinents dont on prévoit et suit ensuite l’évolution. Certains précisent et décrivent des moyens, des facteurs environnementaux, d’autres des actions, et enfin les plus intéressants, mesurent le degré de réalisation des objectifs. 

On comprendra que pour parvenir à tout cela,  il faut que l’administration se dote des structures et des moyens - et bien sûr des personnels - qui permettent de mettre en oeuvre la politique arrêtée, mais en amont pour la concevoir. Tout un programme !

Alors aujourd’hui, serait-on capable de rédiger sinon le plan du moins la dissertation ? J’avoue que j’en serais incapable. 
Pourquoi ? Parce que je ne trouve ni objectifs clairs, ni éléments sur leurs conditions de réalisation, ni programmes, ni indicateurs pertinents. Et j’irai même plus loin, c’est le royaume du flou, et des informations a minima inexactes (infrastructures). Et puis, soyons honnêtes, le vote du budget de l’Etat ne donne plus vraiment une idée précise de la « tranche d’exécution » de ce qui devrait être un programme. N’a-t-on pas vu plus d’une année durant la Ministre « chercher » quelques centaines de millions pour l’AFITF, parler des grands projets qui sont tous « hors programmation », et donner l’impression d’un éternel bricolage. 


Alors, c’est sans doute que je fais erreur. Plus de Plan, plus de stratégie, plus de programmation, plus de budget de l’Etat, mais un désordre volontairement disruptif qui dévalorise le vote des élus. Un désordre provoquant des débats sans fin sur ce qui est finalement secondaire au détriment de l’essentiel. 

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