#CORSE : Procédure de #DSP_maritime lancée… et questions en suspens
Procédure de DSP maritime lancée… et questions en suspens
Autorisation du lancement de la procédure de passation de nouvelles conventions de délégation de service public de transport maritime de marchandises et de passagers entre le port de Marseille et les ports corses
Le rapport présenté par Flora Mattei le 28 Avril devant l’Assemblée de Corse a finalement été adopté. On retiendra sans doute qu’il ne le fut que par la majorité en place, et qu’il a subi des critiques parfois acerbes.
Certaines sont assez fondamentales, comme celles de Core In Fronte, qui, comme celles que je formule depuis bien longtemps, regrette que le temps ne permette jamais de traiter le problème au fond. Ainsi P.F. Benedetti indique-t-il : « Le manque d’un schéma de transport maritime cohérent avec des possibilités. Aller à Marseille est un schéma d’il y a 50 ans, dont on ne pourra pas se défaire facilement, mais vous nous proposez un schéma de continuité radicale. ». Une critique bien plus radicale que celle portant sur la soi-disant mort de première classe de la compagnie régionale (Nationale), et plus fondamentale que celle réclamant une comparaison avec les obligations de service publiques assorties de subventions.
Parce qu’au fond, la question posée par Core in Fronte est bien celle du service public au meilleur coût, ce qui va au-delà du « périmètre » de ce service, mais porte bien sur l’évaluation socio-économique et environnementale des alternatives possibles, pour le satisfaire. La question est non seulement basique, mais devrait être première, avant même de préciser le périmètre du service et son cahier des charges.
Et du coup, je regrette une fois de plus, que par delà de belles avancées (durée de 7 an cohérente, procédure ligne à ligne) qu’on élimine d’emblée les hypothèses qui permettraient de faire mieux et/ou moins cher. Plus encore, par delà le progrès évident de précision du « test de marché », on soit encore dubitatif sur certaines conclusions, mais surtout déçu de ne trouver ni évaluation économique des choix retenus, ni, surtout, d’analyse des solutions possibles et de leurs avantages et inconvénients. La méthode aboutit alors nécessairement à reproduire de manière identique un cadre pré-existant. La DSP sera donc conservatrice, un peu innovante (carburants, développement durable), et bien sage.
Evitera-t-elle les écueils ? Je ne sais pas. Peut-être s’est-on rassuré en droit ( ?).. mais la déficience de l’éclairage des choix et de l’évaluation, me semble devoir à nouveau peser quelque peu dans la balance.