Où est donc passée la politique des transports ? On peut avoir l’impression depuis maintenant plusieurs années voire des décennies, que les politiques de transport ont progressivement perdu leur contenu, leur dimension concrète et opérationnelle. Pourquoi donc ? Nous avons depuis plusieurs années mis en cause l’absence de réflexion prospective, la disparition des utiles travaux de planification, la disparition des instances de concertation… mais il n’est pas certain que cela explique tout. Tout le monde court après la balle… Ceci étant des études sont conduites, revendiquant la qualité d’études prospectives ou de travaux de planification. Mais elles demeurent très spécifiques quant au sujet traité et émanent de tout un ensemble d’organismes, services de l’administration, agences de l’Etat, organisations professionnelles, think-tanks, qui agissent le plus souvent sans coordination et se sentent investis pour définir l’avenir faute de l’existence d’une autorité qui en assu...
Après l’analyse des politiques, les données pour réfléchir … Voir : https://www.linkedin.com/posts/patrice-salini-2a1914135_le-d%C3%A9clin-2-les-donn%C3%A9es-activity-7309854343338360832-zJH7?utm_medium=ios_app&rcm=ACoAACEPqZkBPMoyKHyTxzv9DVcYmkweglzjuts&utm_source=social_share_send&utm_campaign=copy_link
Les trente dernières années nous livrent une image frappante. Parmi nos voisins tous maintiennent le niveau de trafic du fret ferroviaire - ce qui coïncide souvent avec un recul en part de marché -. Mais l’Allemagne progresse fortement quand le fret français par rail recule dramatiquement. Une telle évolution mérite sans doute qu’on l’analyse. Pourquoi, alors que tous ont connu le même choc pétrolier, et les mêmes grandes crises, pourquoi donc, pendant les cinquante dernières années, seule la France connait une telle régression, et pourquoi cette inflexion visible au début des années 2000. Si l’évolution des premières décennies peut être reliée au modèle électronucléaire français, et à la faiblesse relative de ses ports, ce qui se passe ensuite relève d’une autre logique. Désindustrialisation ? Sans doute, les firmes françaises, plus que d’autres préférant favoriser les « maillons immatériels des chaînes de valeur », et encore maladroitement, en négligeant sans ...