#Europe, #Autonomie #Sécessions ?
La question #catalane, comme la question #écossaise il y a peu
(avant de revenir au premier plan) sont des révélateurs des limites même de nos
constructions institutionnelles.
Ces deux régions qui sont aussi historiquement
des nations, singulièrement plus européennes que les Etats dont elles
dépendent, posent à l’Europe un problème qui semble insoluble.
Comment en effet, dans un
système ou prédomine l’intergouvernemental, dont le Conseil Européen est le
symbole parfait, accepter que ses membres aient une architecture variable dans
le temps ?
Ce que l’histoire
militaire, et donc des traités de paix et des mariages princiers ou des traités
d’union a fait, peut-il être remis en
cause par la volonté populaire ?
Les parties constitutives d’un Etat
peuvent elles revendiquer leur maintien dans l’Union Européenne en cas de
sortie de l’Etat dont elles dépendent ou de leur propre sécession ?
L’Europe ne peut-elle pas, en offrant la
perspective d’une souveraineté commune, être la fédération de demain libérant
les nations de leur histoire parfois non consentie, pour fonder une Union plus
forte et finalement plus solidaire ?
Sans doute perçue comme utopique la perspective n’est elle pas préférable
à ce retour au nationalisme des Etats européens actuels ?
Ou faut-il consentir à cette stabilité des
Etats en entendant les revendications d’autonomie ?
Jusqu’où accepter
l’autonomie sans remettre en cause l’équilibre des solidarités ?
Et comment traiter raisnonnablement de la
question monétaire et de celle des dettes publiques et des balances des
paiements ?
Autrement dit l’autonomie ou l’indépendance ne sont-ils que
pour les riches ?
A vrai dire je vois plus de questions et de vrais sujets
politiques, économiques et sociaux, que de principes aveugles, de bonnes
raisons de réfléchir en commun plutôt que
de s’opposer aveuglément.
Est-ce un rêve ?