#Lyon-#Turin ou la parabole des quatre #tunnels et des trois trous.
Il était une fois un Etat qui disposait, pour traverser les Alpes, de 3 tunnels. Un ferroviaire, ancien, et deux routiers. Tous trois sont gérés par des entités qui théoriquement prélèvent un péage pour assurer une partie des coûts d’exploitation et l’amortissement et gros entretien des ouvrages.
Il fit des travaux sur le vieux tunnel pour en accroitre la capacité, mais curieusement rêve ( ?) de décider d’en limiter ensuite la capacité et donc l’usage. Les bonnes langues expliquent que c’est en raison de questions de sécurité, les mauvaises disent que rien n’ayant changé, il s’agit au contraire de pouvoir justifier un quatrième tunnel.
Alors de sages promoteurs se dirent qu’en demandant aux Etats et à l’Union Européenne de financer ce nouveau tunnel on pourrait arguer d’avantages collectifs évidents, le trafic du vieux tunnel étant condamné, et celui des deux autres, moins favorable à l’environnement, fortement réduit.
Avec de belles hypothèses de croissance on allait donc rentabiliser le nouveau tunnel, non pas financièrement, mais économiquement.
Or les deux tunnels concurrencés, qui ne fermeront pas, augmenteront leurs pertes l’ancien sera condamné à l’abandon, et le nouveau supportera aussi un déficit, mais nous dit-on, pour la bonne cause de la lutte contre le changement climatique.
De tout cela tout le monde a bien conscience. Mais, au nom d’une doctrine économique curieuse, les promoteurs du nouveau tunnel nous expliquent que les nouvelles pertes des anciens tunnels n’ont pas à être prises en compte dans les calculs.
C’est ainsi que naquit cette nouvelle parabole : « Si quand tu fais un nouveau tunnel, tu creuses trois trous et en bouche un quatrième, il ne convient d’en compter qu’un ».
Il est vrai que l’histoire, autrement, en serait moins belle.