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#conflitroutier : Encore ! Et maintenant ?

Les négociations, comme on pouvait le craindre ont donc échoué le 9 février,  la partie patronale n'ayant semble-t-il pas bougé d'un iota.  On se retrouve donc argument contre argument. "Revalorisation des salaires au delà du rattrapage du SMIC" contre "on ne peut rien faire de plus".  Tout ça dans un contexte, je peux en témoigner pour avoir répondu avec quelques journalistes, de relative désinformation (par qui pour quoi ?).  A vrai dire, le discours repris en boucle prend à témoin le public en lui énonçant en vrac, la faillite du pavillon français, la concurrence déloyale, le cabotage etc.  Avec des données vraies et fausses,   et  un argumentaire mélangeant un peu tout.  Ne nions pas les difficultés.  L'écroulement du pavillon national à l'international, la cherté - mais nous ne sommes pas seuls - du transport français par rapport aux Polonais ou aux Roumains sont des réalités. Allemands ou italiens en parlent comme nous, et tout c...

#Mory Global : Dépôt de bilan...

#Moryglobal L'annonce a été faite ce vendredi. Le transporteur Mory Global, ex-Mory Ducros, dépose le bilan - voir Francetvinfo . La perte annoncée - 40 millions € pour 330 millions de chiffre d'affaires témoigne à elle-seule du problème. Une situation qui ne pouvait être exclue, mais qui risque - encore - de provoquer des pertes d'emploi.  Voir ce papier (illusions stratégiques) publié par TIH 441 Voir ce papier pour le Cercle Les Echos Je réédite surtout cette interrogation formulée il y a tout juste un an :  Voir l'article " Mais ce qui m’interpelle dans cette affaire c’est la question de la forme du capital qui vient s’investir dans les transports.   On n’est pas ici en face de fonds d’investissements venus faire du portage de firmes en bonne santé, ni d’investisseurs classiques. On est en face de firmes spécialisées dans la reprise d’entreprises en difficultés à l’image de Butler et Arcole-Caravelle ou d’autres que j’ai pû croiser jadis. Quel...

#Fiterman A voix nue : quelques remarques sur la politique des transports

Ce jeudi France-Culture diffusait un intéressant "A voix nue" (4/5) où Charles Fiterman est revenu sur sa gestion du Ministère des Transports. Ecouter A Voix Nue    #AVOIXNUE Personne ne conteste le fait que Charles Fiterman ait été plutôt un bon Ministre des Transports.  Pour autant une certaine réécriture de l'histoire est inutile pour grandir son oeuvre.  Deux affirmations méritent à mon sens un complément d'information que je livre à partir de mes archives et de ma mémoire.   La première concerne la "re-création" de la SNCF et la présentation très positive qui en a été faite. En réalité j'ai pu avoir l'impression alors que le débat sur les comptes et l'endettement de l'entreprise était partiellement éludé - certaines simulations restant très confidentielles -, de même que toute restructuration du groupe de la SNCF. Le souvenir que n'en ai gardé est qu e la double volonté de ne pas s'engager (SNCF) et de ne pas "agiter ...

Politique commune des transports : 54 ans c'est probablement trop court ! #Politique_des_transports #UE

Avant  Avant qu’elle ne soit condamnée pour carence pour non application du traité de Rome en ce qui concerne la politique des transports ( Arrêt de la Cour du 22 mai 1985. - Parlement européen contre Conseil des Communautés européenne s) , le Conseil de la Communauté Européenne, comme on l’appelait jadis, se doutait peut-être qu’il allait devoir s’attaquer à un problème complexe. S’il semble évident – ceux qui ont participé aux débats de l’avant 1992 s’en souviennent – que la question de l’harmonisation (fiscale et sociale, mais pas seulement) était perceptible lors de l’instauration du marché unique, on sait rarement qu’elle était abordée dès 1961. Un avant projet de mémorandum français de 1961 On peut retrouver dans la documentation du ministère, un avant projet de « mémorendum du Gouvernement français sur la politique commune
des transports dans la Communauté Economique Européenne » datant de cette époque. On notait déjà :   « la co...

#Lyon_Turin : la société Lyon-Turin Ferroviaire se justifie (mal)

Par un courrier adressé aux verts (EELV), le président de la  la société Lyon-Turin Ferroviaire, se justifie sur la liaison dont il doit assurer la réalisation. La lettre ( voir la lettre ), présentée comme une invitation au dialogue, revient sur un certain nombre d'arguments avancés, tant pas "les verts" que par divers économistes des transports du LET( voir le site du LET ).  > Le premier concerne la capacité de transport de la ligne historique. Avec cette phrase définitive : "ses caractéristiques de pente (40% des surcoûts à cause de la traction renforcée), d’altitude, sa sinuosité, les contraintes de sécurité des tunnels obligent à limiter la longueur, la charge et la vitesse des trains, ce qui est incompatible avec un développement ambitieux de ce mode." > Le second concerne le  "coût démesuré du futur tunnel frontalier ". Hubert du Mesnil contestant la véracité de la réévaluation du cout à 12 milliards actualisés. Les deux discussions...

# Corsica_ferries fait le bilan de 2014 : plus de 70 % de part de marché sur la Corse

Dans un communiqué, Corsica Ferries fait le bilan de 2014.  Pierre Mattei  @ petrumatteu , président du directoire de Lota Maritime – Corsica Ferries  indique :  "Sur un marché maritime total sur la Corse en baisse de 4,7% en 2014, nous parvenons à augmenter notre trafic de quelque 150.000 passagers supplémentaires."  La part de marché de la compagnie atteint désormais  70,5 % (68% sur le seul continent français). Corsica Ferries rappelle que cette situation est due en partie à la situation de la SNCM. Mais, dans le contexte d'une suppression l'aide sociale,  la compagnie a maintenu des prix bas .  Elle envisage pour la  saison 2015,  "un maintien de (ses) capacités avec quelque 4.800 rotations et 8 millions de   places offertes" Corsica ferries indique avoir "transporté 3.100.000 passagers sur l’ensemble de ses lignes (Continent français, Italie, Sardaigne et Elbe) en 2014 et réalisé, toutes...

#routiers : conflit des routiers, impasse ?

Il faut être deux pour négocier. En fait bien plus puisque de part et d'autre de la table le pluralisme syndical est de mise.  Négocier, c'est à dire rechercher un accord. Pour ça encore faut-il réunir deux conditions :  1. parler de la même chose ;  2. avoir envie d'aboutir. On peut douter que ces deux conditions soient remplies. Et si elles l'étaient, encore faudra-t-il rendre compatible ce qui ne l'était pas "avant" la négociation. Peut-être regrettera-t-on du côté des parties prenantes et du gouvernement que n'existe plus d'instance de concertation qui, à l'instar du Conseil National des Transports, permettait jadis, non d'éviter les conflits, mais de partager des diagnostics et de comprendre les divergences.  D'autant qu'une partie prenante manque cruellement dans le débat : le client ou "chargeur" comme on dit, qui sera évoqué voire accusé en coulisses.  La concurrence déloyale et le dumping social dont...