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#Transports #politique #écologie - Politique émotionnelle

 Tribune publiée sur TRM 24 http://trm24.fr/tribune-libre-politique-emotionnelle-par-patrice-salini-economiste-des-transports/ Après les élections européennes, les partis politiques et associations n’ont pas mis longtemps pour « adapter » leur communication. Ainsi, le score français – et européen – plutôt flatteur des écologistes a poussé huit associations françaises [1] à interpeller le chef de l’État  « pour demander à l’Etat de prendre des mesures vis à vis du transport routier afin de « garder notre Terre habitable ».  La « charge » est évidemment « opportune ». Mais sa caractéristique essentielle est  de ne pas traiter la question de la transition écologique, ni d’ailleurs du report modal éventuel (si tant est qu’il soit possible à une hauteur suffisante). Elle est strictement et uniquement fiscale.  Sur un autre terrain, on signale, en Italie, une offensive de la « Lega » en faveur de la liaison «...

#Transition #Ecologique : Le casse-tête du #transport de #fret.

Transition Ecologique : Le casse-tête du transport de fret.  Commençons par les ordres de grandeur.  Sur la masse globale des transports terrestres, une fois retirés les oléoducs, il se transporte autour de 350 milliards de tonnes.km sur le sol français. Sur cet ensemble, un peu plus de 7 % sont le fait de petits porteurs. Pour le reste plus de 81 % passe par la route, 10 % par le rail et 2% par le fluvial.  Regardons la question de la distance maintenant.  Pour les poids lourds français, environ une petite moitié des tonnes.km correspond à des distances supérieures à 300 km. Auxquels il faut ajouter la totalité du transit à travers la France et une part importante de l’international sous pavillon étranger.  On aurait donc entre 55 et 60 % du transport terrestre routier qui serait à moyenne et longue distance sur le sol national. Disons autour de 200 milliards de tonnes.km, quand le rail peine à en transporter 33, et que le combiné rail r...

#Lyon-Turin : et si le pragmatisme était de mise ?

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Lyon-Turin : et si le pragmatisme était de mise ? Depuis Adolphe Jullien en 1844, on a pris conscience de la nécessité de mesurer des unités de trafic pour discuter du prix de revient des transports. D’où les notions de voyageurs.km, de tonnes.km, ou désormais d’UTI.km ou jadis de chevaux.km transportés.   Il ne s’agit, ni plus ni moins que le pendant de ce qu’on appelait jadis « le travail » pour la mécanique. Finalement, ce qui importe c’est de savoir ce qu’une rame ou un train produit.  Dans un système de transport un ensemble de paramètres va définir ce qu’il est possible de faire, et les conditions réelles d’exploitation feront le reste.    Un transport inefficace sera ainsi tout bonnement soit incapable de produire assez d’unités de trafic, ou alors à un coût excessif, ce qui annihile toute espérance de recette… ou creuserait des déficits. Vu de ce point de vue un problème de transport consiste à trouver des solutions « é...

#Lyon-Turin. Après la lettre d'Elisabeth #Borne : J'ai eu peur

#Lyon-Turin. Après la lettre d'Elisabeth #Borne : J'ai eu peur Il faut l’avouer, j’ai eu peur.  Elisabeth Borne vient en effet d’envoyer une lettre au Préfet de la région Auvergne-Rhône-Alpes qui commence par ces mots magiques  : « Le projet de ligne nouvelle ferroviaire Lyon-Turin  doit contribuer au report modal, de la route vers le fer, du trafic de marchandises traversant les Alpes franco-italiennes, et à la réduction des impacts environnementaux des flux routiers dans les territoires traversés (…) ». Alors oui, ce  « doit » en dit tellement long que je me suis dit qu’après l’étude pour le moins négative de la commission présidée par Marco Ponti en Italie, une étude française avait dû la contredire sans appel. Eh bien pas du tout ! On n’en dit d’ailleurs rien du tout… et la prise ministérielle ne reflète pas le moindre doute ! L’évaluation contradictoire ce sera pour plus tard… peut-être. A cette analyse nous ne répon...

#Lyon-Turin ? Courage !

Lyon-Turin, son tunnel, ses accès, ses traités n’en finissent pas de « faire parler ».  Le drame selon l’un de ses farouches opposants, c’est, qu’en fait, on n’en parle pas vraiment. On s’intéresse surtout aux différences de vues au sein du gouvernement italien, qui, reconnaissons-le, ont le grand mérite, d’un point de vue français, d’être  nées au sein de l’alliance improbable entre des populistes et… d’autres populistes, mais de droite.  Le clivage offert à la vue du monde ne s’en traduit pas moins par le respect de l’accord électoral qui prévoyait un réexamen approfondi (étude coût avantage du projet), et le rapport étant négatif, la demande du blocage de tout appel d’offre. Mais pouvoir relier populisme, Lyon-Turin et Europe dans un même plaidoyer redonne des ailes aux défenseurs du projet, tant en Italie qu’en France, alors même que le plus simple serait d’accepter une évaluation pluraliste, contradictoire et transparente.  Pourquoi ...