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UE : La crispation autour du #cabotage #routier a-t-elle une issue ?

UE : La crispation autour du #cabotage #routier a-t-elle une issue ? Le monde du transport – essentiellement routier (mais aussi aérien) – est actuellement fortement sensibilisé par la question du cabotage et du travail détaché. La raison en est simple. En effet, le fait de « caboter », c’est à dire de réaliser un transport intérieur chez un partenaire de l’UE, est en concurrence frontale avec le transport intérieur réalisé par les locaux.   Tout ceci met en relief les disparités entre nationalités de transporteurs, et néglige donc les disparités entre régions à l’intérieur d’un pays. Sur le marché des biens et de certains services immatériels, la concurrence se traduit bien par le fait que du travail français ou allemand se trouve concurrencé par du travail polonais (ou chinois). Quand j’achète un jean sur internet, j’achète un ensemble de valeurs ajoutées relevant d’Etats différents et donc de normes, règles, taxes et cotisations différentes, mais aussi de niveaux de vie diffé

Quand le tourisme devient trop massif….

« Des romantiques canaux de Venise aux remparts de Dubrovnik, en passant par l'île écossaise de Skye, les touristes sont devenus un cauchemar pour certains riverains malgré la manne financière qu'ils apportent. » (L’Expansion-Express, 17 Août 2017) La critique – parfois vive - du tourisme aboutit logiquement à une vague d’interrogations générales sur ses vertus et ses inconvénients. Laissons de côté les grands excès qui, ont   défiguré et bétonné par exemple les côtes espagnoles, et transformé définitivement des merveilles insulaires en mélange de luna-park et de boîte de nuit non stop. Imaginons que le discernement soit de mise, celui-là même qui fît abandonner les projets déments nourris par exemple pour la Corse dans les années 1960-1970, et permis au conservatoire du littoral de sauver des kilomètres carrés d’espaces naturels. Il reste une question pendante :  Jusqu’où le tourisme est-il positif ? Par nature, celui-ci se résume en fait à aller consomme

#Sncf : je ne sais rien de la panne mais je connais le coupable

J'adore l'indignation.  Avoir une panne, et avoir du mal à en trouver l'origine, et qui plus est avoir le mauvais goût de l'avoir lors de départs en vacances, c'est, ne trouvez-vous pas, le comble du mauvais goût. Il faut donc diligenter des rapports - plusieurs c'est mieux -, s'engager à ce que les pannes ne se renouvellent plus, et naturellement dénoncer cette gestion (forcément précédente) qui a laissé la panne s'immiscer.  Car la panne est toujours politique.  Tiens, imaginez un rat décidant de se ronger quelques fils de la SNCF, et tant qu'à faire ceux d'un poste de contrôle. C'est bien entendu le scandale absolu ! Et si un demeuré a mal vérifié l'isolation d'un autre fil, j'imagine que ça ne peut-être que de la faute de ces ânes de politiques et de leurs choix douteux. On critique rarement, et mollement si on le fait, les projets discutables, ou tout bonnement très couteux et largement illusoires, mais qu'une panne

INTRODUCTION A LA DYNAMIQUE DES SYSTEMES

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INTRODUCTION A LA DYNAMIQUE DES SYSTEMES  Patrice Salini Sortie août 2017 ISBN : 978-2-343-12260-1 23.50 € 232 pages La dynamique des systèmes a été inventée par Jay Forrester (1918-2016) au tournant des années 1950/1960 : « La dynamique du système combine la théorie, les méthodes et la philosophie nécessaires pour analyser le compor tement des systèmes non seulement dans la gestion, mais aussi dans les changements environnementaux, la politique, le comportement économique, la médecine, l’ingénierie et d’autres domaines. La dynamique du système fournit une base commune qui peut être appliquée partout où nous voulons comprendre et influencer la façon dont les choses changent dans le temps. » Forrester (Jay W.), La dynamique du système et les leçons de 35 ans , avril 1991. En traitant de la simulation des organisations dans leur environnement, permise par le recours à des calculateurs numériques, cette technique a été une invitation à réfléchir et à agir de

#Ecotaxe, le retour ?

Le mot Ecotaxe n'est pas prononcé que les mêmes lignes, j'allais dire les mêmes postures, se font jour.  Il y aurait un lobby routier contre, naturellement,  (qui donc aime à payer des taxes ! ) et les autres, tous les autres, à commencer par les écolos qui seraient contre.  Le discours pro-écotaxe s'articule en deux arguments simples : Le transport routier ne supporterait pas ses coûts (infrastructure et effets externes) hors de routes à péages (autoroutes concédés, quelques tunnels et ponts) ;  On manque cruellement d'argent pour financer des projets favorables à la transition écologique.  Reste ensuite la méthode de prélèvement de la taxe-péage : on a des portiques, à quoi bon faire autre chose.  Sauf que comme toujours les choses ne sont pas si simples.  D'abord parce que ce discours sympathique sur la nécessaire couverture des coûts (complets ? marginaux ?, voire...) est loin d'être global. Pourquoi par exemple ne traiter que des routes ancienn

#UE #Conseil des Ministres des Transports : Populisme ou construction européenne ?

Le Conseil des Ministres des transports de l'Union Européenne devrait avoir à traiter de l'épineuse question de la concurrence entre pavillons, et singulièrement de celle du cabotage.  En cause, finalement, deux ou trois choses.  La première est ce qu'on pourrait appeler le dévoiement des règles européennes, où des entreprises de transport routier "moins chères", essentiellement des PECO, viennent "camper" chez des voisins plus riches pour écrémer leur transport intérieur.   La seconde découle de la première. Cela consiste en l'utilisation disons industrielle, systématique, de ces différences entre pavillons, pour organiser de manière structurelle un cabotage massif, consistant en fait à produire du transport intérieur au moyen de filiales et de personnels non résidents.  La dernière consiste à édicter des règles soumettant toute entreprises non résidentes faisant du transport sur le sol national, à appliquer non seulement les règles locales,

Le renouveau du #fret #ferroviaire, maintenant ou jamais !

Mon nouveau livre disponible chez l'Harmattan. Mon nouveau livre: "LE RENOUVEAU DU FRET FERROVIAIRE EN FRANCE" chez l'Harmattan #fret #Ferroviaire @GroupeSNCF https://t.co/A3Rk4YrJAy … pic.twitter.com/5aviTcoLeH — patrice salini (@PatriceSalini) 18 mai 2017

HISTOIRE DE LA POLITIQUE DES TRANSPORTS TERRESTRES DE MARCHANDISES EN FRANCE DEPUIS LE MILIEU DU XIXE SIÈCLE

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HISTOIRE DE LA POLITIQUE DES TRANSPORTS TERRESTRES DE MARCHANDISES EN FRANCE DEPUIS LE MILIEU DU XIXE SIÈCLE Patrice Salini http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=53268&razSqlClone=1

Des #aides illégales et de la desserte #corse

Le temps judiciaire, fort évoqué ces temps-ci, a celà de particulier qu’il est indépendant des évènements politiques voire économiques qui peuvent en donner le top de départ. Prenez la question de la desserte maritime de la Corse, et des différentes délégations de service public (maritime) intéressant l’île. La question, identifiée dès 1997, essentiellement traitée par Paris via une entreprise publique (qu’on savait mal gérée) jusqu’en 2005, s’est trouvée corsisée en 2006. Oh ! je n’aurais pas l’affront de rappeler le montage d’alors avec Butler, Connex (donc Veolia), depuis décortiqué (rapport parlemantaire) et condamné par la justice, tout comme d’ailleurs la DSP qui a été ensuite construite sur mesure (en Corse ?), sans pouvoir endiguer d’aucune façon la “crise” de la SNCM, contrairement aux dires du Premier Ministre d’alors (M. Villepin) qui estimait que « sur ces nouvelles bases, (la Sncm) pourra maintenir et développer son activité ». C’est en 2013, le temps judiciaire passe, qu

Les #transports, si la campagne #présidentielle commence un jour...

Si la campagne présidentielle commence un jour, elle finira bien, même un tout petit peu, à traiter des transports, ne serait-ce que parce qu'ils font partie des "coupables" de la pollution, des émissions de C02, et plus généralement des enjeux urbains. A vrai dire, comme à chaque grand tournant électoral, je sais bien que les sujets stratégiques concernant les transports fuient la politique, ou plus exactement que les politiques les fuient. Sans doute parce que,  passablement techniques, les problématiques leur échappent. Sans doute aussi parce que les décisions possibles sont parfois de belles et douces illusions, et que depuis 30 ans au moins les objectifs annoncés - mal annoncés - n'ont guère produit de résultats tangibles. Même si les normes européennes, comme celles relatives à la pollution des moteurs, même mal respectées, ont eu un effet majeur. Alors oui on aura quelques belles envolées parfois loin d'être inutiles, comme celles sur le diesel, mais q

Faut-il croire au mémorandum « alliance du #routier » ?

Faut-il croire au mémorandum [1] « alliance du routier » Que penser de l’initiative d’Alliance du routier ? Le premier sentiment est naturellement positif. Comment ne pas saluer l’initiative d’une meilleure coordination dans un but ouvertement social ! Il est constitué officiellement : « en faveur d’un marché unique du transport routier qui garantisse mieux les droits sociaux fondamentaux et des contrôles plus efficaces ». En revanche, il n’échappera à personne que cette alliance   du routier   a été consituée par les Etats de l’Union Européenne les plus avancés, hormis les Pays-Bas [2] . Pas plus qu’on ne peut ignorer que les « nouveaux entrants » n’en font pas partie, pas plus que l’Espagne, ou le Portugal. A ce titre l’alliance reflète parfaitement la volonté des pays les plus riches de se protéger.   C’est un club regroupant les pays à niveau de salaire élevé, dont le coût annuel d’un conducteur est le plus élevé, et pays pour lesquels la durée moyenne de conduite est